ALGER- Le ministre des Transports, Amar Ghoul a affirmé, mardi, que le dégel des licences d’exploitation par l’accès des investisseurs privés au marché du transport aérien relevait des prérogatives du Gouvernement.
« La loi 98-06 définissant les règles générales régissant l’aviation civile promulguée en 1998 a en effet ouvert le marché du transport aérien aux compagnies privées, néanmoins l’accès à ce marché est tributaire d’une licence d’exploitation délivrée par le gouvernement », a indiqué le ministre qui présentait le projet de loi sur l’aviation civile devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN).
« Investir dans le marché du transport aérien requiert une licence d’exploitation délivrée par le Gouvernement », a précisé M. Ghoul rappelant que le gouvernement avait procédé en 2009 au gel de ces licences.
« Le maintien ou la levée du gel de ces licences relève des seules prérogatives du Gouvernement algérien », a-t-il souligné.

Le ministre avait annoncé en janvier dernier que l’espace aérien allait être rouvert aux compagnies nationales privées, une fois toutes les conditions et procédures finalisées.
Par ailleurs, le ministre a a appelé à faire la distinction entre l’ouverture du marché du transport aérien aux privés et l’adhésion au système international « OpenSky » qui signifie l’ouverture totale de l’espace aérien algérien aux avions étrangers.
M. Ghoul a, en outre, indiqué que l’Algérie n’était pas prête à adhérer à ce système dans les conditions actuelles, soulignant que cette décision relevait également des prérogatives et missions de l’Etat algérien, seul habilité à trancher.
« Si nous nous empressons à y adhérer, nous porterons préjudice à notre flotte exploitée par Air Algérie et Tassili Airlines, mais aussi à d’autres secteurs stratégiques tels que la Poste, les finances et l’énergie », a-t-il ajouté.