Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a observé hier, en présence des directeurs de wilaya de son secteur une halte d’évaluation des réalisations inscrites au titre de l’année 2010 et le premier semestre de l’année en cours.
L’évaluation a porté sur l’état d’exécution du programme en question et sur l’application des directives instituées lors des précédents regroupements. «Cette rencontre de deux jours nous permettra de dégager les moyens pour booster et consolider la relation du secteur des travaux publics avec ses partenaires, les entreprises constituant l’outil national d’ingénierie, d’études et de réalisation», a affirmé le ministre à l’ouverture des travaux. Il a mis l’accent sur l’effort à déployer pour favoriser la promotion de cet outil et le hisser aux standards internationaux. Le ministre fait allusion à la responsabilisation de tous ses partenaires, à l’effet de maîtriser les délais et les coûts de réalisation.
Pour parvenir à une meilleure efficacité, le ministre relève l’importance de se conformer au cahier des charges établi à l’adresse de tous les acteurs intervenant dans les chantiers des travaux publics. L’objectif étant de donner l’opportunité à l’outil national de se performer et se conformer aux normes universelles. Les clauses du cahier des charges sont claires et précises. Elles excluent le recours aux entreprises et bureaux d’études étrangers. «Le recours aux étrangers est l’exception des exceptions», a déclaré le ministre estimant que cette option n’est envisageable qu’en cas de projets très complexes et compliqués en matière de techniques difficiles à réaliser.
Le ministre a instruit les directeurs de son secteur à prendre les mesures nécessaires pour encourager les jeunes par l’élaboration de formules incitatives, d’accompagnement à tous les niveaux, conformément aux directives du président de la République. Il rappelle que la réalisation de l’autoroute est-ouest, a permis au secteur d’acquérir un réservoir de 100.000 ouvriers qualifiés dans les travaux des autoroutes et un capital de 5000 compétences nationales à tous les niveaux, contrôle, suivi et réalisation . « Avec une main d’œuvre qualifiée, nous sommes à la hauteur de réaliser tous nos projets avec des effectifs et moyens nationaux», a souligné Amar Ghoul. Le programme quinquennal ( 2010- 2014) devra générer selon les prévisions du secteur de 700.000 emplois.
PÉNALITÉS FINANCIÈRES ET ADMINISTRATIVES
Estimant que les pouvoirs publics dépensent énormément pour l’infrastructure de base, le ministre rappelle qu’il est inconcevable d’achever le gros des travaux dans un ouvrage d’art et négliger les finitions ou polluer l’environnement immédiat de l’infrastructure réalisée. De nouvelles clauses qui se greffent aux textes relatifs au respect des délais et des coûts.
«Nous pénaliserons toutes les entreprises de réalisation qui finissent mal leurs chantiers et ouvrages et celles qui polluent l’environnement. La pénalisation concerne également les entreprises qui n’installent pas une signalisation (horizontale et verticale) de sécurité» a rappelé le ministre. S’adressant à l’assistance, le ministre a tenu à rappeler qu’il ne suffit pas d’édifier une infrastructure de base, il faut savoir la préserver et l’entretenir, allusion faite au patrimoine du secteur. 1000 projets, dont 175 en préparation, sont inscrits au programme 2010-2011 en plus des 900 ponts à construire ou à réhabiliter.