Le nombre des hadjis algériens sera maintenu à 36.000 pour le Hadj 2012, a annoncé, mardi à Alger, le ministre des Affaires religieuses et du wakf, M. Bouabdallah Ghlamallah.
Le ministre a indiqué, dans une conférence de presse animée en marge de la signature du contrat de réalisation et de démarrage des travaux du projet de la mosquée d’Alger, que « le nombre des hadjis algériens ne devra pas connaître une hausse en 2012 ».
S’agissant de la durée du séjour des hadjis aux lieux saints, M. Ghlamallah a souligné « que la durée du séjour dépendra du programme des vols », précisant que « si la programmation est convenable, les hadjis resteront un mois au minimum ».
En réponse à une question sur la possibilité d’interdire aux citoyens ayant déjà accompli le hadj d’y retourner, M. Ghlamallah a affirmé qu’il « avait proposé la promulgation d’une loi interdisant d’accomplir le hadj une seconde fois avant 5 ans de la première visite, à l’instar d’autres pays musulmans ».

« Actuellement, la législation algérienne ne prévoit pas une loi régissant le hadj », a-t-il soutenu, indiquant que les Assemblées populaires communales (APC) « appliquent cette mesure pour les bénéficiaires du tirage au sort du hadj ».
Répondant à une autre question de savoir si l’utilisation des mosquées pour la mobilisation des citoyens à participer aux élections pouvait être conçue comme une politisation des lieux de culte le ministre a fait savoir que « toutes les institutions édifiées par les Algériens, y compris les mosquées, doivent servir l’Algérie » insistant sur « la nécessaire neutralité de ces dernières ». « Les Algériens doivent accomplir leur devoir électoral », a-t-il soutenu.
S’agissant des liens entre les imams et les partis, le ministre a indiqué que les imams « sont des citoyens libres, ils ont le droit d’être candidats ou électeurs » affirmant que « l’utilisation de la mosquée pour servir les intérêts partisans est contraire aux principes religieux et moraux ».
Evoquant l’importation d’exemplaires du Coran contenant des « erreurs », M. Ghlamallah a affirmé que le ministère a élaboré sa propre version qui est éditée à plus de 100.000 exemplaires par an et approvisionne les mosquées et les associations au niveau national ». « Les entreprises ayant importé des exemplaires erronés du Coran ne seront plus autorisées à importer le Livre Saint ».
Concernant la fonction de Mufti de la République, le ministre a précisé qu’il appartenait à l’Etat de décider de sa création ou non.