Le dernier rapport lié au respect de la liberté de culte en algérie, établi par le département américain, ne semble pas trop inquiéter le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah qui s’est prononcé sur le sujet lors de son passage, hier, au forum du quotidien El Moudjahid.
«Nous ne devons pas tenir compte des rapports qu’on nous dicte de l’étranger. Nous sommes plus au courant que quiconque de l’état des choses dans notre pays. Qui est privé de liberté de culte en Algérie ? Personne. Seulement, il y a la réglementation et les lois de la République à respecter», a rétorqué le ministre qui considère les bâtisses ou autres garages transformés en églises non conformes puisque «les normes en la matière doivent être respectées. Il faut des autorisations de l’APC, de la protection civile, des services d’urbanisme en plus de celle de l’autorité religieuse», a-t-il enchaîné.
Cependant, M. Ghlamallah constate que la riposte à ce genre d’«accusations» n’est pas du seul ressort du ministère mais aussi l’affaire des médias. Dans le même contexte, le conférencier considère «réglementaire» le fait de signifier aux ressortissants étrangers ayant un délai de séjour expiré, de quitter le pays. Le ministré s’est montré également peu préoccupé par la polémique autour des haut-parleurs des minarets qui a tendance, depuis quelques années, a réapparaître durant le mois de ramadan. «Comment trouvez-vous dérangeant l’appel à la prière qui ne prend que quelques minutes alors que les tapages des fêtes durent des nuits entières ?», s’est interrogé le ministre qui précise, toutefois, qu’«on ne saurait admettre le non-respect de la limite en décibels autorisée. C’est qu’à ce niveau, la loi est claire». Les prières de taraouih ou les appels à la prière lancés du haut des minarets dotés de haut-parleurs puissants, sont considérés par certains comme une «nuisance». Le ministre a reconnu que des mosquées ne respectent pas la loi en vigueur en termes d’émission de décibels. Pour lui, les APC sont aussi concernées par l’organisation de cet aspect estimant que «nous sommes prêts à interdire les haut-parleurs si un arrêté municipal l’ordonne».
– Grande mosquée d’Alger : «L’entreprise réalisatrice connue avant la fin du mois»
Le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah, a fait savoir, hier, que les études liées à la réalisation de la grande mosquée d’Alger tirent à leur fin et que l’entreprise réalisatrice sera connue avant la fin du mois en cours. L’Agence nationale de réalisation et de gestion de la grande mosquée d’Alger (Anargema) a retenu, le 17 juillet dernier, trois groupements sur les cinq soumissionnaires. «Les propositions de chacun des groupes sont en étude et la sélection sera annoncée avant la fin de ce mois d’août», a indiqué le ministre. Pour ce qui est de la désignation du mufti de la République, M. Ghlamallah affirme que la question est du ressort exclusif du chef de l’Etat. «Nous avons proposé la désignation d’un mufti, mais la décision finale revient au Président».