Ghlamallah affirme: “Nous n’avons pas interdit les grèves”

Ghlamallah affirme: “Nous n’avons pas interdit les grèves”

Le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah a jugé « inacceptable » la démarche entreprise par certains imams pour jouer le rôle de médiateur entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats en grève.

Le premier responsable du HCI a insisté sur le fait qu’il n’est pas du ressort de l’imam d’intervenir qu’après sollicitation des parties concernées.

Par ailleurs, Bouabdallah Ghlamallah a pris ses distances avec la fetwa déclarant « illicite » l’immigration clandestine, comme il a nié avoir prêché une fetwa sur la grève déclenchée par les syndicats de plusieurs secteurs.

« Si la justice statue sur l’illégalité d’une grève, il faut accepter ses jugements. Car réclamer des droits tout en violant la Nation et désobéissant à la justice signifie qu’il n’y a plus rien auquel l’on doit se plier », s’est attaqué dimanche l’invité du Forum El Moudjahid aux  syndicats de la santé et de l’éducation.

« Les grévistes n’ont rien à perdre dans la mesure où leurs salaires sont assurés et leurs postes garantis. C’est pourquoi ils incitent les travailleurs à la grève, ce qui est contraire avec l’exercice du droit syndical et une violation de l’éthique et de la loi », a-t-il estimé.

« L’imam pourrait jouer le rôle de médiateur entre les contestataires et les ministères de tutelle, si les parties en question le lui demandaient. Toutefois, il serait inacceptable d’intervenir de son propre chef, ce qui lui vaudrait de perdre sa place au sein de la société », a insisté l’ancien ministre des Affaires religieuses.

Par ailleurs, Ghlamallah a affirmé qu’aucune fetwa n’a été prêchée par son institution sur l’interdiction de la « harga », non plus les « grèves » et que tout ce qui se dit à ce propos n’est que mensonge.

En outre, il a mis l’actuel ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aissa devant ses responsabilités quant aux fetwas émanant des imams sur des plateaux de télévision. « L’imam doit tenir compte de l’avis du ministre. Si celui-ci lui refuse de faire des fetwas, les médias ne doivent plus se référer à lui (imam en question) », a-t-il affirmé, avant de renchérir: « Certains imams portent atteinte à des familles en divulguant publiquement leurs secrets… ».