Ghezzal «On veut prouver qu’on est bons»

Ghezzal «On veut prouver qu’on est bons»
ghezzal-on-veut-prouver-quon-est-bons.jpg

Face à la Côte d’Ivoire, l’attaque de l’équipe algérienne est appelée à réagir pour mener l’EN aux demi-finales.

Jusque-là muette, puisque le seul but marqué par les Algériens a été l’œuvre du défenseur Rafik Halliche, la ligne offensive des Verts emmenée par Kader Ghezzal aura du pain sur la planche, aujourd’hui, face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire.

Comme lors des trois matches disputés jusque-là à la CAN, le Siennois aura à cœur d’ouvrir son compteur but face aux prétendants au sacre, la Côte d’Ivoire.

Interpellé sur le «silence» de sa ligne d’attaque, le sélectionneur national Rabah Saâdane ne paraissait pas avoir des soucis à ce propos.

Tout en avouant qu’il y a un manque d’efficacité devant, le coach tient son explication : «C’est plus facile de construire une défense que d’avoir des automatismes en attaque, cela exige beaucoup plus de temps», disait-il.

Il est vrai qu’en Angola, Saâdane a beaucoup plus misé sur une bonne assise défensive que sur un jeu résolument porté vers l’attaque. Cela a lourdement pesé sur le rendement de Ghezzal.

Même s’il faut reconnaître que l’attaquant de Sienne a jusque-là tiré son épingle du jeu. Il était sur toutes les balles, on le voyait même revenir récupérer le cuir loin de sa zone. Sur l’inefficacité de l’attaque, Ghezzal livrera ses explications : «Je pense que c’est plutôt l’animation offensive que l’on doit juger, et je rappelle donc qu’on s’est créé beaucoup d’occasions contre le Mali. Maintenant, j’avoue que l’attaque n’est pas notre point fort. On cherche plutôt à avoir une bonne assise défensive, et à être bien en place tactiquement. Après, on table sur l’efficacité en attaque. On se crée toujours quatre à cinq occasions à chaque match, on fait de notre mieux pour les mettre au fond des filets. Parfois ça passe, d’autres fois, non, c’est ça le football. Mais on ne s’inquiète pas outre mesure, on est confiants en nos capacités et l’on sait de quoi on est capables. On va continuer à travailler pour avoir plus de réalisme.»

«Je m’adapte aux besoins de l’équipe»

Ghezzal avoue qu’il est plus sollicité et qu’il s’est retrouvé, lui aussi, à changer son jeu par rapport aux besoins et la tactique de l’équipe : «Dans un rôle de pivot, en jouant seul devant. J’ai un jeu plus en déviation, et un jeu de tête plus important. C’est clair que c’est plus difficile pour moi, mais on s’adapte aux besoins de l’équipe.

Pour pouvoir être en place tactiquement, ça passe par là». L’avant-centre des Verts n’arrive tout de même pas à s’imposer en cette CAN avec zéro but au compteur, il se cherche toujours, les fans de l’EN n’ont pas perdu confiance en lui. Il se dépense beaucoup en attaque, mais il reste toujours à la recherche de son premier but.

Peut-être que le football italien est différent de celui pratiqué en Afrique ? «C’est clair que c’est un grand changement par rapport au football européen. C’est un football différent qu’on pratique ici, les matchs n’ont ni la même physionomie, ni la même intensité. Mais je dirais que c’est une bonne expérience à prendre, que ça te forge. Et puis, je suis vraiment content de disputer une grosse compétition avec l’Algérie», avouait l’attaquant de Sienne. Mais peut-être que l’Algérie et Ghezzal ne marquent pas de buts parce qu’on ne prend pas de risque devant : «On évite de prendre trop de risque, mais on joue les coups à fond. On a aussi une grosse réussite sur les balles arrêtées. L’essentiel, c’est de gagner au bout», ajoute Ghezzal.

«Ça sera un grand match»

En quarts de finale, ça sera une tout autre histoire, l’Algérie affrontera l’un des favoris de cette CAN. Face à la Côte d’Ivoire, Ghezzal et l’attaque d’Algérie seront appelés à se réveiller, puisque seule la victoire livrera le billet de la demi-finale. Ghezzal et ses coéquipiers sont bien motivés pour cette confrontation contre Didier Drogba and Co : «On est tous motivés. Là, on joue une grosse équipe, et l’on a à cœur de prouver qu’on est bons, nous aussi. Jouer des gros matches comme ça, ça nous plaît vraiment. Tout le monde sait que l’on répond toujours présents contre les grosses équipes. Ça sera un grand match, j’en suis sûr», confirme en toute sérénité l’avant-centre des Verts.

«On n’a pas peur de la Côte d’Ivoire»

Les Fennecs sont déterminés à faire face aux Eléphants, et Ghezzal en témoigne : «On sait qu’ils sont favoris, c’est une équipe talentueuse. Ils ont de l’expérience et des grands noms dans leur équipe, et surtout l’habitude des grandes compétitions. Mais nous aussi, on est bien, on s’améliore à chaque match. On se sent bien physiquement aussi, on s’est adaptés depuis. Sur un match, tout peut arriver, on a nos chances et les moyens de se qualifier. On peut trouver la faille.»