Dans un entretien accordé à un journal espagnol, l’attaquant algérien de Levante se défend d’avoir arrangé des matchs lorsqu’il était joueur en mettant cette intox sur le compte d’un «journaliste qui a écrit n’importe quoi». Abdelkader Ghezzal passe d’ailleurs très vite à ce qui l’intéresse le plus : ses prestations sur le terrain. Et là, on peut dire que tout le monde est content de lui et, à Levante, on se frotte déjà les mains à l’idée de racheter définitivement son contrat.
Vous avez participé à quatre rencontres déjà dont deux en tant que titulaire. Pensez-vous avoir gagné la confiance de votre entraîneur Juan Ignacio ?
Je dois d’abord rendre hommage à tout le groupe et à l’entraîneur qui ont tout fait pour faciliter mon intégration. Surtout le coach. C’est cela qui m’a permis de suivre le rythme de l’équipe assez rapidement.
On vous sent heureux à Levante avec notamment les nombreuses photos avec vos coéquipiers que vous postez sur votre twitter…
Oui, je le suis bien sûr. J’utilise twitter pour exprimer ma joie de faire partie de ce vestiaire. Je suis réellement heureux ici.
Que ce soit sur ou en dehors du terrain, vous avez un bon feeling avec Koné. Le joueur ivoirien est-il votre grand allié ?
Pas uniquement Koné, il y a aussi El Zhar. Je suis très à l’aise avec tout le groupe. Il est vrai que sur le terrain, je suis souvent aux côtés de Koné, on joue dans la même position et on parle français. Forcément, cela aide beaucoup. On est comme deux frères africains (il rit).
Avec 38 points et à 13 journées de la fin, que peut-on demander de plus à Levante ?
Bien avant ma venue ici, l’équipe faisait les choses très bien. Maintenant, il faut voir devant nous et continuer à travailler pour se faire plaisir en fin de saison.
En regardant bien le classement et les 14 points qui vous séparent du dernier reléguable, peut-on dire que l’objectif premier qui est le maintien est virtuellement acquis ?
Je n’aime pas parler de maintien virtuel. Je préfère de loin le concret. Une fois qu’on aura assuré notre maintien, on pourra parler de choses plus grandes comme la Coupe d’Europe. Pour le moment, il faut assurer le maintien le plus tôt possible.
Avec un tel parcours, il est légitime de dire que l’équipe peut facilement se qualifier à une compétition européenne, non ?
Oui, bien sûr. Chaque dimanche, l’équipe démontre sur le terrain qu’elle est capable d’aller loin. Pour y arriver, il faut garder les pieds sur terre et continuer à travailler.
Vous êtes arrivé sous forme de prêt à Levante. Aimeriez-vous rester ici la saison prochaine ?
Pourquoi pas ? Levante m’a donné une grande opportunité de briller. Je suis très à l’aise avec les supporters, le groupe et j’aime bien la ville. Malgré tout ça, je préfère bien terminer la saison pour ensuite penser à mon avenir.
Levante et Bari, votre club employeur, n’ont pas ajouté l’option d’achat au contrat de prêt. Y a-t-il eu un engagement verbal entre vous et Levante pour rester la saison prochaine ?
Non. Il n’y a aucun pacte. En fin de saison, les deux clubs discuteront encore, mais pour l’instant, il n’y a rien du tout.
Bari traverse une période de crise sur le plan économique, on parle même de la disparition du club. Cette situation ne favorise-t-elle pas votre continuité à Levante ?
Jusqu’à présent, je n’ai rien entendu sur Bari. Ma seule priorité c’est d’atteindre mes objectifs sportifs avec Levante.
Sur le plan sportif tout va bien pour vous. Il y a eu malheureusement une polémique extra sportive avec cette histoire de matchs vendus avec Bari dans laquelle six noms dont le vôtre ont été cités. Que pouvez-vous nous dire à ce propos ?
J’ai appris la nouvelle lorsque j’étais en sélection. J’ai d’excellents rapports avec le directeur sportif de Bari qui m’a d’ailleurs appelé pour m’en parler. Il m’a demandé de me concentrer sur Levante et que cette affaire n’a aucun sens, c’est une histoire montée par un journaliste. Je suis très à l’aise parce que cette histoire ne me touche pas. Je suis juste un peu irrité qu’on sorte une histoire comme ça parce que je suis avant tout un footballeur et je pense jouer au foot.
Vous niez donc être impliqué dans ce scandale ?
Oui. Je n’ai rien à voir avec ça.
On vous a également attribué une sortie nocturne après la défaite 3-5 contre le Rayo…
Je n’ai même pas entendu parler de ça… Après le match face au Rayo, je suis allé dîner avec mon frère et je suis rentré à la maison. Je n’ai donc aucun commentaire à faire à ce propos.
Que va offrir Ghezzal aux supporters de Levante d’ici la fin de saison ?
Je vais tout donner pour Levante en espérant apporter beaucoup à l’équipe. Je continuerai à travailler très dur comme toujours.
