Ghezzal : «Aucun arbitre ne peut m’énerver»

Ghezzal : «Aucun arbitre ne peut m’énerver»

Très déçu par l’arbitre, à la suite du penalty non sifflé face à la Lazio, dimanche dernier, Abdelkader Ghezzal, que nous avons joint hier par téléphone, nous a fait savoir que la faute était plus que flagrante, sans pour autant vouloir polémiquer.

Dans cet entretien, l’attaquant des Verts évoque la mauvaise passe que traverse son équipe en ce moment, vu qu’ils sont derniers au classement, avec seulement six points au compteur.



Enfin, Ghezzal évoque le centre de Coverciano où se prépareront les Verts à partir de dimanche prochain.

Les images et les photos du tirage de votre maillot, lors de votre rencontre face à la Lazio de Rome dimanche (voir Nass Mlah), étaient vraiment impressionnantes ?

(Rires). Oui, comme vous avez pu le voir sur les images et sur les photos, le tirage du maillot dans la surface de réparation était plus que flagrant. La preuve, le défenseur de la Lazio de Rome a réussi à me le retirer, c’est pour vous dire que le penalty était plus qu’indiscutable, puisque la faute tout le monde l’a vue sauf l’arbitre apparemment.

Justement, ce penalty non sifflé a été repris par les différents organes de presse en Italie ?

– Tout à fait, cette affaire a fait beaucoup de bruit ici en Italie car la faute était vraiment flagrante, mais que voulez-vous, on n’y peut rien. Il y avait penalty qui aurait pu changer le cours du jeu, mais ni l’arbitre central ni l’arbitre de touche n’ont bronché.

Vous avez constitué un véritable poison pour la défense romaine, puisque Siviglia n’avait d’autre choix pour vous stopper que de vous tirer par le maillot ?

– En effet, c’est bien Siviglia, le capitaine de la Lazio, qui m’a tiré par le maillot. Maintenant pour ce qui est de ma prestation, j’essaye toujours de donner le meilleur de moi-même à chaque fois que l’entraîneur me fait appel et c’est tant mieux si vous me dites que j’ai fait une bonne prestation.

Vous avez certainement été très déçu de ne pas voir l’arbitre siffler le penalty ?

Bien sûr que oui car comme je vous l’ai déjà dit, c’était très flagrant et ce penalty, dans le cas où il aurait été marqué, aurait pu changer le cours du jeu, mais bon, on n’y peut rien.

Comme à votre habitude, vous n’avez pas du tout rouspété auprès de l’arbitre ?

Non, non. Même s’il n’y a pas des coups francs ou des penalties sifflés en ma faveur, je ne vais jamais voir l’arbitre pour rouspéter. Je suis du genre à penser que les décisions arbitrales font partie intégrantes du jeu et donc, même si je suis déçu aucun arbitre ne peut avoir raison de ma sérénité sur le terrain. Je continue à jouer le plus normalement du monde. D’ailleurs, vous avez dû le remarquer, que ce soit avec mon équipe à Sienne ou en équipe nationale je fonctionne comme ça.

Lors de cette rencontre face à la Lazio, l’entraîneur vous a fait jouer dans un poste complètement inhabituel pour vous, puisque vous avez évolué sur le couloir gauche ?

– C’est tout à fait vrai, j’ai joué dans le couloir gauche, alors que cette saison, j’ai évolué soit comme avant-centre, soit dans l’axe, juste derrière les attaquants. Vous savez, en ce moment, au niveau de Sienne, nous vivons une situation assez particulière car vu que nous sommes derniers du classement général, avec seulement six points en onze matchs joués, on ne peut pas se permettre de perdre, et c’est pour cette raison que le coach, et même si nous avons joué à domicile, a aligné seulement un attaquant devant.

Mais même dans ce poste, vous vous êtes bien débrouillé, c’est quoi votre secret ?

– Je ne vous cache pas que mon poste de prédilection est avant-centre, comme je joue d’ailleurs en équipe nationale, car c’est là où je me sens le plus à l’aise. Mais cela ne m’empêche pas de jouer dans d’autres postes derrière les attaquants dans tout le compartiment du milieu. En fait, le secret est tout simple, depuis tout jeune, j’ai toujours été polyvalent, car tous les entraîneurs qui m’ont coaché par le passé m’alignaient dans différents postes et c’est pour cette raison que je n’éprouve aucune difficulté à m’adapter actuellement.

Depuis la fin de semaine dernière, vous avez un nouvel entraîneur, en l’occurrence, Marco Baroni, comment ça se passe avec lui ?

– Je ne vous cache pas que nous étions tous très déçus de voir partir Marco Giampaolo, avec qui nous avions réalisé une bonne saison l’an passé. C’est aussi un entraîneur avec qui je m’entendais super bien. Pour ce qui est de nouveau coach, Marco Baroni, qui a pris en main l’équipe jeudi matin, et bien, avec lui aussi ça se passe super bien. En fait, ce dernier connaît très bien tout le groupe, puisqu’il entraînait l’équipe réserve de Sienne et j’espère donc que nos résultats seront bien meilleurs au cours des prochaines semaines.

Justement, vous allez vous déplacer à Gênes pour affronter Genoa, on imagine que l’objectif serait de ramener au moins le point du match nul ?

– Jusque-là, nous avons perdu sept matchs sur les onze joués, mais le résultat nul arraché face à la Lazio, nous a fait beaucoup de bien sur le plan moral car tout le groupe a repris confiance, d’autant plus qu’on prenait des buts, alors qu’on fournissait de très bonnes prestations. Maintenant pour ce qui est de la rencontre de Genoa, l’objectif sera bien évidemment, de ne pas perdre car nous avons besoin de points, même si on sait que Genoa est une équipe très solide à domicile.

Vous allez vous préparer avec l’équipe nationale au centre de l’équipe Coverciano, vous qui jouez en Italie, vous devez certainement le connaître ?

Je n’y suis jamais parti, mais je sais que c’est un super bon centre où se prépare la Squadra Azzura.

Vos coéquipiers italiens à Sienne doivent certainement vous en parler ?

– Oui, beaucoup même. Mes coéquipiers me disent que l’équipe d’Italie ne va pas se préparer là-bas pour rien et vous vous y serez, c’est vraiment super et vous avez beaucoup de chance car Coverciano, c’est la grande classe.

Vous êtes aussi à côté, puisque vous n’aurez qu’une cinquantaine de kilomètres à faire ?

– Franchement, je suis super content. D’habitude pour rejoindre les stages de l’équipe nationale, je prends des avions et je fais de la route pour être sur Alger ou même pour aller en France. Là, je n’aurai que quelques kilomètres à faire en voiture. C’est génial.

Asma H. A.