Ghaza, Une trentaine d’ONG appellent à la levée du blocus

Ghaza, Une trentaine d’ONG appellent à la levée du blocus
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Dans leur rapport, les ONG affirment qu’à peine 5% des matériaux de construction nécessaires sont autorisés à entrer.

Relégué presque au second plan devant les crises qui déchirent plusieurs pays arabes, la bande meurtrie de Ghaza continue de pâtir, sur tous les plans, de l’indifférence internationale, de la politique asphyxiante d’Israël, mais aussi et surtout des dissensions politiques opposant notamment les dirigeants palestiniens. Une situation qui fait d’elle aujourd’hui l’une des régions les plus meurtries dans le monde, malgré les promesses de sa reconstruction.

Dans ce contexte, et un an après l’agression israélienne qui a fait plus de 2.000 morts et plus de 11.000 blessés, trente-cinq ONG internationales ont lancé, hier, un appel aux dirigeants du monde entier pour « faire pression sur Israël pour lever le blocus sur Gaza » qui entrave la reconstruction de la bande côtière. Dans leur rapport, elles affirment qu’à peine 5% des matériaux de construction nécessaires sont autorisés à entrer.

« À ce rythme, la reconstruction de Ghaza pourrait prendre 17 ans », souligne l’appel, signé notamment par Oxfam, Action contre la Faim, des ONG nationales d’inspiration chrétienne ou de défense des droits de l’homme, ainsi que l’ONG de cybermilitantisme Avaaz. Au cours du conflit « près de 19.000 logements ont été détruits et 100.000 personnes ont été privées de domicile.

Les gouvernements bailleurs de fonds ont promis 3,5 milliards de dollars (3,1 milliards d’euros) pour reconstruire Ghaza, mais rien n’y fait, notamment à cause des restrictions

Les ONG soulignent également que 11 écoles et universités ont été détruites, et 253 établissements ont été sévèrement endommagés. Pire, 120.000 personnes n’ont toujours pas accès aux réseaux d’eau et d’assainissement et 81 hôpitaux et cliniques ont été endommagés ou détruits.

Pour les organisations signataires de l’appel humanitaire qui a réuni jusqu’ici plus de 200.000 personnes, « le gouvernement israélien est le premier responsable du blocus », même si elles « reconnaissent que les efforts de reconstruction sont également entravés par l’incapacité des partis politiques palestiniens à se réconcilier et à faire de la reconstruction une priorité, et par la fermeture par l’Egypte de ses frontières avec Ghaza ».

Elles rappellent que « l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge ont répété à de nombreuses reprises que le blocus constituait une violation du droit international. Il ne peut pas y avoir de justification à la punition collective d’une population entière ».

« En ce jour anniversaire de la fin du conflit qui a opposé le gouvernement d’Israël et des groupes armés palestiniens, les organisations signataires demandent que les matériaux de construction tels que le bois, les barres de métal et le ciment soient autorisés à entrer à Ghaza, afin que les hôpitaux, les écoles et les logements puissent être reconstruits le plus tôt possible », indique le texte.