Ghaza : plus d’un million de Palestiniens risquent de mourir de faim d’ici juin

Ghaza : plus d’un million de Palestiniens risquent de mourir de faim d’ici juin

NEW YORK – L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Moyen-Orient (UNRWA) a besoin d’un financement supplémentaire de 60 millions de dollars, sans lequel plus d’un million de Palestiniens vivant à Ghaza risquent de ne pas avoir assez de nourriture en juin, ont rapporté mardi des médias locaux.

Selon un communiqué publié sur le site officiel de l’ONU, l’agence des Nations Unies chargée d’assister les réfugiés palestiniens a lancé un appel aux donateurs internationaux pour apporter un soutien financier supplémentaire afin qu’elle puisse répondre aux besoins exprimés par les populations établies dans l’enclave, ont ajouté les mêmes sources.

Sans ce financement, l’UNRWA aura de grandes difficultés à fournir de la nourriture à plus de la moitié de la population de Ghaza qui se trouve dans une situation de pauvreté et lutte contre l’insécurité alimentaire, a souligné également le communiqué.  

En 2000, moins de 80.000 réfugiés de Palestine recevait une aide humanitaire de l’UNRWA à Ghaza. Après 19 ans, ils sont plus d’un million à avoir besoin d’une aide alimentaire d’urgence sans laquelle ils ne peuvent vivre. 

« Un chiffre multiplié par 10 en raison du blocus israélien qui a conduit à la fermeture de Ghaza et son impact désastreux sur l’économie locale, les conflits successifs qui ont rasé des quartiers et des infrastructures publiques « , a précisé dans ce sillage le directeur des opérations de l’UNRWA dans la bande de Ghaza, Matthias Schmale.  

L’UNRWA est essentiellement financé par des contributions volontaires et l’appui financier dont il dispose a été dépassé par la croissance des besoins, a fait savoir, en outre, M. Schmale. 

Depuis le 30 mars 2018, les Palestiniens participent à des marches pacifiques près de la barrière érigée par l’occupant israélien, séparant la bande de Ghaza des territoires palestiniens occupés en 1948 pour réclamer la levée de l’embargo et pour exiger le retour des réfugiés vivant dans la bande dans leurs villes et villages occupées en 1948 par Israël.

Face à ces manifestations, les forces d’occupation ont réagi par la répression et des tirs tuant plus de 310 Palestiniens et blessant plus de 31 000 autres.