Ghaza : Nouvelles frappes israéliennes

Ghaza : Nouvelles frappes israéliennes

L’armée israélienne a annoncé vendredi avoir tiré depuis des chars et des avions sur des positions du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Ghaza, «en réponse à des tirs» provenant de l’enclave palestinienne ayant visé les troupes israéliennes le long de la frontière. Dans un communiqué, l’armée a précisé qu’aucun blessé n’avait été signalé. Des sources de sécurité palestiniennes à Ghaza ont affirmé que les tirs israéliens avaient touché des postes d’observation militaires à trois endroits le long de la ligne de séparation entre ce territoire et Israël.

Il n’y a eu aucun signalement de victime côté palestinien, selon ces sources. Depuis plus d’un an, de nombreux Palestiniens se rassemblent au moins une fois par semaine le long de la frontière pour protester contre le blocus imposé depuis plus de dix ans par Israël et pour revendiquer le droit au retour sur les terres dont eux-mêmes ou leurs parents ont été chassés à la création d’Israël en 1948. Le ministre de la Santé à Ghaza a affirmé que 15 personnes, dont «deux ambulanciers et un journaliste», ont été blessées vendredi par des tirs israéliens durant les manifestations à la frontière, sans fournir plus de détails. Au moins 264 Palestiniens ont été tués depuis le début du mouvement au cours des manifestations ou dans des frappes israéliennes de représailles à des actes hostiles en provenance de l’enclave sous blocus. Deux soldats israéliens ont été tués sur la même période.

Le Hamas a appelé vendredi les Nations unies à accélérer le plan destiné à faire passer une aide qatarie dans l’enclave palestinienne, dans le cadre d’une trêve négociée sous l’égide de l’Egypte avec Israël. Selon le Hamas, la trêve prévoit un allègement du blocus israélien en échange du calme le long de la frontière. Israël n’a pas commenté publiquement cet accord présumé. En novembre, le Qatar, allié de longue date du Hamas, s’était engagé à verser quelque 15 millions de dollars mensuels d’aide sur six mois. Une partie des fonds a d’abord été utilisée pour payer les salaires des fonctionnaires du Hamas mais Israël s’y est ensuite opposé. Khalil al-Hayya, adjoint de l’homme fort du Hamas à Gaza, a déclaré vendredi qu’un plan alternatif avait été bloqué à l’ONU.

«Les fonds qataris existent et les fonds alloués par la Banque mondiale (pour des plans de rémunérations en espèce existent (…) Mais le rythme de mise en oeuvre des mécanismes des Nations unies est lent», a-t-il ajouté avant de lancer un appel à l’envoyé de l’ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov pour accélérer le processus. Près de deux millions d’habitants vivent dans cette étroite langue de terre coincée entre l’Egypte, Israël et la Méditerranée, éprouvée par le chômage et la pauvreté. Le Hamas et Israël se sont livrés trois guerres depuis l’arrivée au pouvoir du mouvement islamise à Ghaza en 2007.