Ghaza: les Américains boostent l’option diplomatique,Une trêve devait être annoncée hier soir

Ghaza: les Américains boostent l’option diplomatique,Une trêve devait être annoncée hier soir
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Fin du cauchemar pour la population de Ghaza ? Au septième jour de l’offensive israélienne sur l’enclave palestinienne, les événements se sont accélérés de manière spectaculaire sur le plan diplomatique, dans la journée d’hier et une trêve devait être annoncée en soirée, à partir du Caire par les deux factions islamistes, le Hamas et le Jihad islamique, à l’origine du conflit armé avec Tel-Aviv depuis le mercredi 14 novembre 2012.

Après la tournée du représentant du Quartette, Tony Blair, lundi soir dans la région, deux autres événements ont pu relancer les négociations du Caire entre les représentants des deux factions islamistes palestiniennes et le représentant du gouvernement israélien. Il y a eu, d’abord, la visite du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, hier, au Caire puis à Jérusalem. Puis, et surtout, l’entretien téléphonique que le président américain Barack Obama a eu avec respectivement le Premier ministre de l’Etat hébreu, Benjamin Netanyahu, et le président égyptien Mohamed Morsi. Quant à la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, elle était, elle, attendue dès la soirée d’hier dans la région, chez les dirigeants israéliens et leurs homologues de l’autorité palestinienne à Ramallah. Il faut bien préciser, ici, pour une meilleure compréhension, que l’autorité du Hamas sur Ghaza, n’étant reconnue par aucun gouvernement, du moins ceux qui comptent dans le monde, c’est à Ramallah, chez Mahmoud Abbès, président de l’Autorité palestinienne, que tout le monde se rend quand il est question de faire une tournée dans la région. C’est pour la même raison également que les négociations entre les dirigeants islamistes du Hamas et le représentant d’Israël ont lieu au Caire. Ceci étant, l’implication lourde de Washington dans le processus diplomatique aura été déterminante. Les Etats-Unis ont, en effet, fermement répondu à un ultimatum lancé par la Russie qui menaçait de déposer une demande au Conseil de sécurité de l’ONU «pour un cessez-le-feu immédiat» si Tel-Aviv n’arrêtait pas son offensive avant 14h 00 GMT. Ce à quoi Washington répliquera une heure avant l’expiration dudit ultimatum via une lettre de sa représentante à l’ONU adressée aux quatorze autres membres du Conseil de sécurité leur signifiant crûment que les Etats- Unis s’opposeront à une telle résolution «contre-productive et qui n’apporterait aucune contribution au processus de négociations en cours». Quoi qu’il en soit, hier en fin de soirée et à l’heure où nous mettions sous presse, tout plaidait pour l’annonce d’une trêve. L’AFP citait ainsi un responsable de Hamas qui affirmait : «L’Égypte a envoyé une proposition finale et nous attendons la réponse d’ israél.» Ce que ne démentent pas les représentants de l’Etat hébreu. «Nous travaillons très dur en utilisant nos canaux diplomatiques. Mais je ne peux vous donner l’heure de la trêve», confiera un membre du cabinet de Netanyahu à la radio militaire d’Israël. Un grand quotidien israélien, citant, lui, des membres du gouvernement, croit savoir que l’annonce coïnciderait avec l’arrivée d’Hillary Clinton. Quoi qu’il en soit, l’espoir est grand quant à la fin de ce déluge de feu qui terrorise la population de Ghaza depuis une semaine qui a encore déploré vingt morts hier, portant ainsi le décompte macabre à 120 victimes et près d’un millier de blessés pour ne citer que les dégâts immédiats.

K. A.