Six mois sont passés depuis les violents événements qui ont secoué la wilaya de Ghardaïa. Pourtant, les poursuites judiciaires continuent d’être lancées contre des militants politiques.
Par exemple, « trois militants du FFS font l’objet de nouvelles poursuites judiciaires. Il s’agit de Khebacha Bakir, premier secrétaire de la section du FFS de la commune de Grara, de Chikh Ahmed Balla et Hadji Charafeddine militants du parti. Ils sont actuellement sous contrôle judiciaire. Hier, l’appel du Procureur qui voulait les mettre en détention préventive a été rejeté », nous explique Mesbah Hamou, premier responsable du parti dans cette wilaya
Khebacha Bakir raconte : « J’ai aidé des victimes de torture dans les événements de Grara en 2013 à rédiger des plaintes pour des actes de torture contre la police. Hadji Charafeddine est l’une de ces victimes. Je me retrouve actuellement poursuivit pour incitation à attroupement armé ».
« La police nous a convoqués il y a un mois avec Hadji Charafedinne pour nous demander qui a autorisé Chikh Ahmed Balla, qui se trouve actuellement aux États-Unis, à publier une vidéo sur les réseaux sociaux montrant M. Hadji en train de témoigner contre la torture qu’il a subi », affirme Khebacha Bakir qui dénonce « une cabale contre lui et ses camardes ».
Par ailleurs, aucune information ne filtre sur le prolongement ou non de l’état d’urgence décrété le 10 juillet 2015 par le président de la République dans six communes de la wilaya pour une période de six mois. Pourtant, les six mois sont largement dépassés.