Des sit-in seront simultanément tenus devant le ministère de la Justice et le siège de la wilaya de Ghardaïa dans les prochains jours par les habitants de la commune de Berriane.
Les représentants des comités de quartiers touchés par des actes de vandalisme et ayant subi d’énormes dégâts lors des précédents évènements secouant cette région organiseront ces sit-in pour dénoncer les verdicts de la justice statuant des non-lieux dans leurs affaires. «Nous sommes obligés de nous rendre à l’évidence. Nos biens et nos maisons ont été volontairement incendiés et vandalisés. Nous avons porté plainte contre les personnes responsables de ces faits avec photos et vidéos à l’appui», nous a expliqué le vice-président du quartier Kaf Hamouda, ajoutant :
«Mais aujourd’hui, la justice a classé nos dossiers pour manque de preuves (…) Y a-t-il plus de preuves qu’une vidéo montrant les visages des jeunes qui se sont attaqués aux maisons et les montrant en flagrant délit de vandalisme ?» Il a indiqué que les représentants des quartiers vont saisir le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le ministre de la Justice, Tayeb Louh. «Après les instructions formulées par le président Abdelaziz Bouteflika,
M.Sellal et M. Louh quant à l’application rigoureuse de la loi, nous espérions recouvrer nos droits et que les malfrats soient jugés, mais après la décision de justice, nous perdons espoir».

Poussés selon lui à radicaliser leurs actions afin de recouvrir leurs droits, le vice-président de ce quartier a assuré que des missives vont être envoyées au Premier ministre M. Louh et au wali de Ghardaïa pour dénoncer ce qu’il a qualifié d’«incompétence de certains tribunaux», ensuite des sit-in seront respectueusement tenus devant le siège de la wilaya et à Alger. L’Etat a mis en place des lois bien précises. Elles doivent tout bonnement être suivies», a-t-il dit, précisant : «On veut juste que la loi soit appliquée. Les concernés dans ces affaires doivent être jugés».
Par ailleurs, et concernant les aides de l’Etat aux personnes victimes de ces évènements, notre interlocuteur a indiqué : «Depuis le mois d’avril dernier, plus de 50 maisons ont été vandalisées et incendiées dans notre quartier seulement, mais jusqu’à présent, aucune aide n’a été débloquée pour les familles», a-t-il assuré, ajoutant : «Les propriétaires sont pour la plupart sans toit et l’hiver arrive ; on se demande où sont passées ces aides».