Des actes de violence et des échauffourées, entre groupes de jeunes dans des quartiers de la vallée du M’Zab (Ghardaïa, ont repris hier après-midi, a constaté un journaliste. Plusieurs quartiers des communes situées dans la vallée du M’Zab (regroupant quatre communes), auparavant épargnés par les actes de violence, se sont retrouvés en début d’après-midi confrontés à des échauffourées entre groupes de jeunes ayant été à l’origine d’incendies de locaux commerciaux et d’habitations.
Ces actes de violence ont repris, suite à des appels à «la grève du cartable» (école) et celle des commerçants diffusés par le biais de réseaux sociaux par des personnes s’autoproclamant militants des droits de l’homme, «en signe de protestation contre l’insécurité». Des dizaines de jeunes (malékites et ibadites) s’affrontaient à l’aide de pierres, d’objets hétéroclites ou de cocktails Molotov dans les quartiers jusque-là épargnés, tels El Aïn, El Chaâba, à l’entrée de Daya Ben Dahoua, et près du lycée Moufdi-Zakaria à Béni Isguen. Une dizaine de locaux et d’habitations ont été saccagés et incendiés, et un imposant renfort de brigades d’intervention rapide de la gendarmerie a été déployé pour renforcer le dispositif de la police qui a usé, à plusieurs reprises, de bombes lacrymogènes pour disperser les antagonistes. Les rues ont été désertées par les citoyens, ainsi que les commerces, les banques et administrations.
Pourtant, avant-hier, les différents quartiers de la ville de Ghardaïa ont retrouvé le calme, après une nuit agitée marquée par de nouvelles échauffourées entre jeunes citoyens de la ville, ayant éclaté vendredi dernier, a-t-on constaté. La ville a connu une nuit agitée marquée par des heurts entre jeunes des quartiers de Sidi Abbaz et du Ksar de Melika, qui se sont étendus ensuite aux quartiers de Hadj Messaoud, Bouhraoua et Theniet El Makhzen, avant que les forces de l’ordre, déployés pour faire cesser les affrontements, ne soient prises pour cible par les jeunes.
Une quinzaine de locaux à caractère commercial et d’habitation ont été incendiés et saccagés lors de ces nouvelles échauffourées récurrentes et sporadiques, entre jeunes ibadites et malékites, qui n’ont heureusement pas fait de victimes, a-t-on constaté sur les lieux. Devant cette situation, un important dispositif policier a été déployées dans les quartiers «chauds» de Ghardaïa. 26 blessés par des jets de projectiles et galets, ont été enregistrés à l’hôpital de Ghardaïa, selon une source hospitalière. Fin décembre, de violentes émeutes avaient déjà secoué la ville de Ghardaïa avant de connaître une période de calme.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait reçu, au début du mois courant, une délégation de citoyens représentant les communautés ibadite et malékite de Ghardaïa, afin de mettre fin aux tensions qu’a connues dernièrement la wilaya.