Ghardaïa : Le wali se met à l’écoute des jeunes investisseurs dans la tourmente

Ghardaïa : Le wali se met à l’écoute des jeunes investisseurs dans la tourmente
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Le wali, à travers l’organisation de cette rencontre venue au bon moment, veut mettre fin à cette tourmente, au tâtonnement et à la bureaucratie qui persiste au sein des agences foncières. Le wali de Ghardaïa, Abdelhakim Chater, a présidé, dernièrement, dans la salle de conférences de la wilaya, une rencontre à l’initiative des jeunes prétendants à la création d’une entreprise.

Cette rencontre tant attendue avait pour objet de passer en revue les lacunes que rencontrent ces jeunes investisseurs. Il est vrai que parmi les 195 dossiers déposés au Calpiref de Ghardaïa, l’activité industrielle dans la vallée du M’zab se limite à ce jour à deux unités concrétisées et opérationnelles, qui n’emploient pas beaucoup de monde. Ce problème de l’emploi favorise les déplacements vers les autres wilayas. Pourtant, les potentialités et la volonté d’investir dans le secteur privé sont bien présentes.

De nouveaux promoteurs issus de toutes les communes de la wilaya expliquent, en exhibant l’approbation de leurs projets établis pour certains par le Calpiref de la wilaya depuis plus d’une décennie, qu’ils attendent que les agences foncières de la wilaya régularisent la situation très souvent confuse de leur terrain (actes de propriété) et statuer définitivement sur leur cas. Aussi, le prix outrancier au mètre carré que les agences foncières veulent imposer aux nouveaux investisseurs retarde considérablement la concrétisation des projets présentés.

Interrogé sur cette question, le wali répond : “Nous avons effectivement recueilli et noté toutes les réclamations de ces jeunes investisseurs qui sont en effet de nature à freiner la concrétisation. Nous avons donc répondu, au cas par cas, à tous les investisseurs présents, et toute notre volonté est de trouver une solution à tout un chacun afin qu’il lance son projet.” Cependant, le problème des superficies accordées, les arrêtés d’attribution de terrain, tout comme celui des actes de propriété ont été souvent évoqués durant cette rencontre. Cette restriction empêche visiblement les investisseurs d’avancer et d’acquérir de ce fait un permis de construction ou un registre du commerce qui leur permettra d’être opérationnels dans les délais prescrits.

Pourtant, nous avons relevé parmi la liste des futurs projets d’investissement du privé, certains très intéressants pour la région. Des projets, s’ils étaient déjà lancés, auraient favorisé une certaine animation économique de la wilaya et procuré du travail à des centaines de jeunes. La préoccupation majeure qui est à l’origine de la grogne des nouveaux promoteurs, qui pour certains, pourraient même perdre leurs partenaires étrangers, est justement cette lenteur de l’administration locale.

La distribution de quelques parcelles de terrain, dont la totalité appartient jusqu’à présent aux Domaines, à partir du moment où les transactions d’achat n’ont pas été jusqu’à présent concrétisées avec les agences foncières concernées. Devant la psychose qui entoure toutes ces contraintes et qui ne semble pas convaincre certains investisseurs, il risquerait fort d’y voir pas mal d’abandons.

Heureusement il y a l’arbitrage du wali à travers l’organisation de cette louable rencontre venue au bon moment pour mettre fin à cette tourmente, au tâtonnement et à la bureaucratie qui persiste au sein des agences foncières. Tout cela demeure en faveur de ces jeunes nouveaux investisseurs pour repartir du bon pied.

A. H. D.