Le nombre de bars et débits de boissons alcoolisées est en constante baisse. Après les villes côtières du pays, où la fermeture des bars est devenue quasi-quotidienne, c’est au tour des autres villes du Sud de faire les frais d’une telle décision.
En effet, le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia, a indiqué que son département étudie une proposition de fermeture des débits de boissons alcoolisées qui se trouvent dans la wilaya de Ghardaïa. L’étude de cette proposition interviendrait suite aux plaintes déposées par les notables, les cheikhs et les imams de cette wilaya conservatrice. Dans ce sens, le ministre a affirmé que son département prendra toutes les mesures nécessaires pour lutter contre la vente illégale des boissons alcoolisée. Cependant, à Alger ou ailleurs, des vendeurs de boissons autorisées ont vu leurs commerces fermés sans aucune explication convaincante. Les services concernés évoquent généralement le manque d’hygiène pour fermer des bars, alors qu’en face des cafétérias, des restaurants ne sont même pas dotés de toilettes. Ainsi, cette fermeture des bars à tour de bras a encouragé la vente illégale d’alcool. Le ministre a donné des instructions aux walis de la République d’interdire la commercialisation de ces produits dans ces lieux pour protéger les jeunes et les adolescents «de ce vice». Répondant à une question orale d’un membre du Conseil de la nation sur la lutte contre les points de vente qui exercent sans autorisation, Ould Kablia a expliqué que la commercialisation des boissons alcoolisées est réglementée et autorisée par des textes de loi. «Ceux qui ne respectent pas ces lois sont passibles de sévères sanctions», a-t-il dit. Ould Kablia a indiqué que pas moins de 445 affaires liées à ce genre de dépassements ont été enregistrées en 2010. Selon lui, des milliers de bouteilles de vin ont été saisies et les personnes impliquées dans les activités illégales ont été traduites en justice.
S. N. M.