Un hommage à titre posthume a été rendu lundi à Ghardaia au Chahid Mohamed Rsioui, guillotiné à Oran durant la Guerre de libération nationale, en marge d’une rencontre portant sur « Les guillotinés de la région du sud du pays durant la révolution ».
Au cours d’une émouvante cérémonie, organisée en présence d’un panel d’universitaires et de moudjahidine à l’université de Ghardaïa, à l’initiative du laboratoire de recherche du sud en Histoire et Civilisation islamique, en collaboration avec l’association »Rsioui » les présents ont livré un témoignage exhaustif sur la personnalité du Chahid Rsioui.
Natif de Métlili (Ghardaïa) en 1922, le Chahid a effectué des actions héroïques à Oran avant d’être arrêté et guillotiné à la prison d’Oran un matin du 19 mars 1957, a-t-on évoqué.
D’une voix non sans nostalgie, les compagnons de cellule de Rsioui ont mis en exergue la fougue et le courage du Chahid qui a accompli des opérations militaires dans la ville d’Oran, sur ordres des responsables de la révolution, avant d’appeler, dans un souci de préserver de l’oubli les guillotinés et les condamnés à mort durant la guerre de libération de l’Algérie, à écrire leurs actions et leur histoire.
Selon de nombreux intervenants au cours de cette rencontre, le peuple algérien de par ses sacrifices a marqué de manière indélébile son attachement à l’unité et à l’intégrité territoriale de sa patrie l’Algérie.
La célébration de cet évènement est une occasion pour se remémorer l’héroïsme du peuple algérien qui était en forte symbiose avec sa révolution pour la défense de l’intégrité territoriale et pour la liberté et le recouvrement de l’indépendance, a expliqué Ali Bousmaha, un condamné à mort de Ghardaïa qui a échappé à la guillotine.
L’ensemble des moudjahidine et anciens condamnés à mort de Ghardaïa, ainsi que des intellectuels, ont appelé à partir de cette tribune universitaire le peule algérien à « être vigilant, à s’unir et à faire preuve de maturité pour déjouer les intentions malsaines des ennemis de l’Algérie ».
Lors de la rencontre, qui intervient dans le cadre de la commémoration de la fête de la victoire (19 mars 1962), un hommage a été également rendu à des membres de la famille révolutionnaire, en reconnaissance pour les sacrifices consentis au service de la Nation.
Cette manifestation s’est achevée par la remise de cadeaux à des moudjahidine et anciens condamnés à mort et autres participants à cette rencontre.
