Au moment où le calme commence à s’installer progressivement à Ghardaïa, en espérant qu’il sera durable, des appels au dialogue viennent appuyer l’action des forces de sécurité déployées sur les lieux.
Maitre Farouk Ksentini vient de se fondre aujourd’hui d’un communiqué dans lequel il a lancé un appel au dialogue “fraternel” et à la “réconciliation” des égaux à Ghardaïa, au nom de la commission consultative de promotion des droits de l’Homme dont il est président.
“La CNCPPDH appelle solennellement au dialogue fraternel et à la réconciliation des égaux. Tous ceux qui, dans un moment de fébrilité, ont pu oublier que l’Algérie est le pays de tous ses enfants et qu’il le restera jusqu’à la fin des temps, en dépit de toutes les vicissitudes et autres conspirations visant à la désunion nationale”, a affirmé l’avocat qui accrédite aussi la thèse de la manipulation qui serait à l’origine des convulsions cycliques que vit cette région de l’Algérie autrefois havre de paix et destination privilégiée des touristes du monde entier en quête d’exotisme et d’hospitalité.
Pointant la dimension religieuse du problème, le président de la CNCPPDH estime que “quelque soit le rite auxquels ils appartiennent, quelque que soit leur lointaine origine ethnique, tous les habitants de la région du M’zab et de Ghardaïa, sont des musulmans, à la fois nos compatriotes et nos coreligionnaires”. Partant de là, ajoute Ksentini « le peuple algérien dans son unanimité n’admettra aucune violence ni aucune discrimination à l’encontre de ces populations dont il est du droit le plus strict de vivre en paix et en toute sécurité quant à leurs personnes et à leurs biens”.
Farouk Ksentini convoque le souvenir de Moufdi Zakaria, natif de la région et surtout auteur de l’hymne national « KASSAMAN » pour dire la synergie entre cette région avec la Révolution et le reste du pays. “Ceci alors surtout que du rang desquelles est issu, faut il le rappeler, Moufdi Zakaria, ce héros national et ce poète épique dont les écrits ont la vocation de l’éternité”.
Jeudi, lors d’une conférence ayant pour thème “les flux, migratoires vers, à partir et à travers l’Algérie”, le président de la Commission consultative des droits de l’Homme avait indiqué que les événements qui secouent épisodiquement cette wilaya n’avaient aucun lien avec les droits de l’Homme. Une réponse qui s’adressait au Dr Kamel Eddine Fekhar, membre de la LADDH locale.
Pas plus qu’ ils ne sont d’origine religieuse, ajoute t-il en les qualifiant de « simples heurts entre voisins ». Cela étant, Farouk Ksentini a mis en relief dans son communiqué la nécessité d’endiguer un tel phénomène, tout en appelant à punir les auteurs de dépassements, si dépassements il y a », mais « dans le cadre de la justice » a tenu à insisté Ksentini qui a émis le vœu de voir cette wilaya du pays « retrouver la stabilité ».