De nombreux commerçants du centre-ville de Ghardaïa ont fermé, hier, en signe de protestation contre « l’insécurité », selon eux, que connaît la ville de Ghardaïa, a-t-on constaté.
Pour exprimer leur colère, les commerçants du quartier du souk et des ruelles adjacentes du centre-ville de Ghardaïa se sont rassemblés, hier matin, sur la voie publique et ont bloqué, pacifiquement, la circulation menant vers le nord de la ville de Ghardaïa. Ce mouvement intervient en réponse aux groupes qui ont voulu, dans la soirée de mardi à mercredi (hier), contraindre les commerçants à fermer leurs boutiques. Devant le refus de ces derniers, ces groupes ont lancé des projectiles, pierres et autres objets hétéroclites sur les magasins, a-t-on déploré. « Ces groupes ont tenté dans la soirée de défoncer les portes et de saccager les devantures des magasins », ont raconté des commerçants. Les brigades antiémeute, déployées sur les lieux, ont évité l’embrasement en dispersant les présents. Pour rappel, depuis dimanche dernier, de nombreux quartiers de la ville de Ghardaïa connaissent des attroupements de jeunes sur la voie publique qui ont bloqué à l’aide de pierres, de pneus enflammés et d’autres objets hétéroclites, la circulation, gênant, ainsi, toute activité économique, commerciale et administrative. Ce mouvement vient en signe de protestation contre les promesses « non tenues », selon eux, par les pouvoirs publics, d’octroi de lots de terrain à bâtir et d’attribution de logements sociaux. Contacté par l’APS, le wali de Ghardaïa, Mahmoud Djemâa, a déclaré que « la violence n’est pas un acte civilisé pour revendiquer ses droits », ajoutant que « le dialogue a été toujours instauré à travers les élus et la société civile, en vue de trouver les solutions adéquates susceptibles de satisfaire les doléances de la population ». Le wali a, dans le même cadre, annoncé que « la liste des bénéficiaires des logements sociaux sera affichée aujourd’hui et chacun devra assumer ses responsabilités ». Une délégation de commerçants s’est rendue, hier, à la wilaya de Ghardaïa pour demander la restauration de la sécurité.