Ghardaïa: 117 cas de brucellose et 127 de leishmaniose cutanée signalés au 1er semestre

Ghardaïa: 117 cas de brucellose et 127 de leishmaniose cutanée signalés au 1er semestre

GHARDAIA – Quelque 117 cas de brucellose humaine et 127 cas de leishmaniose cutanée ont été enregistrés dans la wilaya de Ghardaïa durant le premier semestre de l’année en cours, révèle un bilan de la direction locale de la Santé et de la Population (DSP).

L’ensemble des personnes affectées par ces pathologies ont été prises en charge par les structures sanitaires réparties sur le territoire de la wilaya et leur état de santé est hors de danger, ont assuré les responsables de la DSP.

La région de Guerrara, bassin laitier de la wilaya, détient le triste record des pathologies (50 cas de brucellose et 63 cas de leishmaniose) suivie de la vallée du M’zab (4 communes) avec 30 cas de brucellose et 33 cas de leishmaniose.

Les cas récurrents de ces pathologies sont attribués en premier lieu au non-respect des règles d’hygiène et sanitaire ainsi qu’à la détérioration de l’hygiène environnementale, signalent des praticiens.

Pour les cas de la brucellose, la consommation de lait cru ou de produits à base de lait cru notamment la « Kamaria », un fromage traditionnel du terroir, ainsi que le refus de quelques éleveurs de vacciner leurs cheptels prétextant que les vaccins sont à l’origine des avortements chez les femelles en gestation (sans preuves) et l’utilisation par plusieurs éleveurs d’un géniteur mâle porteur de bactéries, sont à l’origine de ces cas de brucellose appelé également « fièvre de Malte ».

Les cas de leishmaniose cutanée, zoonose parasitaire, transmise par un insecte « le phlébotome », diagnostiqués dans la wilaya de Ghardaïa continuent de résister et cela en dépit de la mise en place d’un dispositif de lutte contre les vecteurs de cette maladie épidémiologique et la réalisation de réseaux d’assainissement et autres stations d’épuration dans les différentes localités de la wilaya.

Les gestionnaires de structures de santé ont déploré que ces zoonoses constituent « un lourd fardeau financier pour le secteur de la santé », avertissant que ces maladies, particulièrement la leishmaniose, risquent de s’accroitre en raison de la dégradation de l’hygiène du milieu, du cadre de vie et de l’urbanisation anarchique qui constituent un « facteur à risque ».

La sensibilisation des citoyens sur la nécessité de consommer les produits contrôlés, de faire bouillir le lait dans tous les cas et de lutter contre la dégradation du milieu, constitue le seul moyen d’éradiquer ces zoonoses, en absence de vaccin, selon la DSP.