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«Des personnes décédées et des salariés ont bénéficié de l’ AFS par des voies détournées.»
A la question d’un député sur «la recrudescence du phénomène du divorce dans la société algérienne», la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia a indiqué, jeudi à l’APN, que «le nombre des cas de divorce enregistrés a dépassé 65 000 en 2017, conformément aux statistiques du ministère de la Justice». Elle a rappelé «la promulgation des lois relatives à la protection de l’enfant et des personnes âgées, et l’amendement des Codes pénal et de la famille, en vue de «faire face aux différentes formes de violence et d’accorder à la famille sa place juridique au sein de la société, en termes de protection et de stabilité».
D’autre part, elle a annoncé la mise en place «d’un plan stratégique pour la protection de la famille et la préservation de sa cohésion, en favorisant son accès aux différents programmes visant à assurer sa prospérité», insistant sur l’impératif de «mettre en place un centre d’accueil et d’écoute pour prendre connaissance des différents problèmes dont souffre la famille, lui apporter tout l’appui et l’accompagnement nécessaires et consolider les liens familiaux et sociaux». Répondant à une question d’un autre député sur «les raisons de la suppression, suite à une opération d’épuration des listes, de l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS) accordée à certaines catégories de malades chroniques et de personnes handicapées», elle a précisé que cette AFS «profite aux personnes handicapées sans revenus», soulignant que «le nombre de ses bénéficiaires s’élève à près d’un million».
«Des personnes décédées et des salariés ont bénéficié de l’ AFS par des voies détournées», a-t-elle fait savoir. Ghania Eddalia qui considère l’AFS, estimée à 3 000 DA, insuffisante et ne répondant pas aux besoins du bénéficiaire, a précisé qu’elle «sera revue à la hausse à l’avenir, après l’amélioration des conditions financières du pays».
Concernant la loi sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées qui consacre pas moins de 1% des postes d’emploi au profit de cette catégorie, la ministre a indiqué que ce taux «n’est pas bien appliqué dans ces entreprises» et que son secteur «veille, depuis des mois, avec les secteurs concernés, à mettre en oeuvre cette mesure au profit des personnes handicapées».