Le ministère de l’Education nationale et les syndicats sont parvenus à un accord sur les modalités d’élection des commissions devant gérer l’épineux dossier des œuvres sociales.
En effet, jeudi dernier, les deux parties sont parvenues à mettre au point la mouture finale et ce, après plusieurs rounds de discussions.
Le ministère devrait, donc, procéder, demain dimanche, à la signature de la circulaire inhérente à cette élection qu’il adressera par la suite aux 48 directions de l’éducation des wilayas du pays. Lors de cette rencontre de jeudi, qui a regroupé, pour rappel, le ministère et les représentants du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l’Union nationale des personnels de la formation et de l’éducation (Unpef), il a été convenu d’achever le processus électoral avant le 15 décembre prochain.
Ainsi, lors de la première semaine, les travailleurs du secteur de l’éducation nationale, dont le nombre dépasse allégrement les 500.000 personnes, auront à élire leurs représentants au niveau des établissements scolaires alors qu’une semaine après ils seront de nouveau convoqués pour l’élection de la commission nationale et des commissions de wilayas. Concernant les modalités pratiques de ce vote, il sera question, selon ce qui a filtré de cette rencontre de jeudi, de choisir entre deux coupures ; la première porte la mention «pour» et la deuxième «contre». Autant dire qu’il sera question d’un véritable référendum, notent des sources proches des deux syndicats suscités. Après l’étape des établissements scolaires, les travailleurs de l’éducation passeront à l’étape relative aux élections de wilayas qui se dérouleront en fonction des cycles et, à ce titre, chaque commission de wilaya devra être composée de 9 membres représentant les trois cycles de l’enseignement. Par la suite, les membres de wilaya élus seront convoqués à une conférence nationale pour élire le président de la commission nationale et ses vice-présidents. Les représentants des travailleurs, tant dans la commission nationale que dans les commissions de wilaya, seront élus pour un mandat de trois ans, non en tant que représentants de leurs syndicats puisque, comme va le stipuler la circulaire, cela est interdit. Il est vrai que les deux syndicats les plus représentatifs dans le secteur de l’éducation, à savoir le Cnapest et l’Unpef,ont interdit bien avant à leur adhérents de se porter candidats au nom du syndicat .
«Les syndicats devraient rester loin de la gestion des œuvres sociales tout en ayant, toutefois , un droit de regard et le droit aussi de faire des propositions quant à la meilleure manière de gérer les fonds et de faire profiter les travailleurs qui sont dans le besoin, et c’est cela la solidarité», nous a indiqué il y’a quelques jours Messaoud Boudiba, membre du bureau national du Cnapest chargé de l’information. L’on s’achemine, donc, vers un véritable référendum car, et ce principe a été retenu, si le taux de participation ne depasse pas la barre des 50%, la gestion des œuvres sociales serait alors confiée aux établissements scolaires.
Cette dernière option a été farouchement défendue par certains syndicats dont, notamment, la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE) qui a perdu le monopole sur la gestion des œuvres sociales après en avoir assumé la charge durant 17 années. Ces syndicats, dont on peut aussi citer le SNTE, le Satef et le Snapap, ont quitté la table des négociations avec le ministère.
Par : Kamal Hamed