Selon les résultats officiels du ministère de tutelle, rendus publics hier, 298.534 fonctionnaires du secteur sur 545.462 votants, soit 61,87%, se sont exprimés en faveur de ce mode de gestion.
Ce taux confirme les résultats rendus publics au lendemain des élections par les syndicats du secteur qui ont la victoire du bulletin n° 1, synonyme d’une option pour le mode de gestion par une commission nationale et de wilaya.
Le communiqué du ministère de tutelle indique dans ce contexte que «les partisans d’une gestion par une commission nationale et des commissions de wilaya l’ont emporté dans le cadre de ce scrutin, que tous les observateurs à l’intérieur ou à l’extérieur du secteur de l’éducation ont qualifié d’exemplaire».
Pour ce qui est de la gestion par des commissions d’établissement, les résultats annoncés par le communiqué du MEN représentent un taux de 38,13%, soit un nombre total de 183.950 fonctionnaires du secteur qui ont choisi une gestion décentralisée.
Pour ce qui est des recours, seulement 19 cas ont été enregistrés et n’ont eu aucune conséquence significative sur le résultat final, selon le communiqué du ministère qui précise que l’ensemble des opérations de vote qui a eu lieu le 7 décembre dernier et de traitement des données se sont déroulées dans la transparence totale en présence de 20.606 observateurs délégués par les syndicats agréés de l’éducation.
Tout en saluant l’esprit «de présence et d’engagement des différents syndicats du secteur à toutes les phases du scrutin», le communiqué insiste sur la collaboration du CNAPEST, UNPEF, FNTE, SNAPEST, SNTE, SATEF et SNAPAP qui ont « grandement contribué à la réussite de ce scrutin». Et d’ajouter : «Pour sa part, le ministère de l’Education n’a ménagé aucun effort pour assurer le bon déroulement de ce référendum aux plans des moyens humains et matériel », tout en garantissant, en toute « neutralité », « sa régularité et sa crédibilité ». Cette expérience « inédite » a permis, relève le communiqué, de « porter haut les valeurs de la démocratie », grâce à « l’action solidaire sur le terrain de la saine compétition, une véritable synergie qui a porté haut les valeurs de la démocratie ».
Il y a lieu de rappeler que le vote s’est déroulé à travers les 24.789 établissements scolaires du pays. 496.208 fonctionnaires sur un total de 545.462, soit un taux de 91%, ont participé à ce scrutin.
Ainsi, le dossier des prestations sociales, géré pendant 18 ans par un seul syndicat, est confié désormais par les enseignants et les travailleurs à travers une commission nationale et des commissions de wilaya.
Une rencontre nationale sera tenue, selon le communiqué du MEN, le 24 décembre prochain pour élire le président de la commission nationale et les vice-présidents avec la participation des représentants des 47 wilayas et les trois directions de l’éducation de la capitale (Centre, Est et Ouest).
Le volet lié à l’action de solidarité qui a suscité, pendant des années, le mécontentement de plusieurs syndicats, a enfin trouvé une issue, avec ces élections, premières du genre dans l’histoire de l’école algérienne. Désormais, c’est aux travailleurs, à travers leurs syndicats et collectifs, de gérer leur fonds estimé à 20 milliards de dinars, selon le ministre de l’Education nationale.
Sarah SOFI