Dans une nouvelle tentative de rassembler tous les acteurs concernés, Nouria Benghebrit a invité ses partenaires sociaux à une rencontre, aujourd’hui, au siège de son département.
L’équation de la gestion des fonds des oeuvres sociales du secteur de l’Education nationale semble difficile à résoudre par une simple décision de la tutelle. Après plusieurs années de débats et de concertations, de la ministre de l’Education nationale et des syndicats de son secteur, la solution tarde à voir le jour, faute de convergence des idées et des points de vue entre les différentes parties prenantes intervenant dans ce dossier.
Dans une nouvelle tentative de rassembler tous les acteurs concernés, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a invité ses partenaires sociaux à une rencontre qui aura lieu, aujour-d’hui, au niveau de son département ministériel, consacrée au débat sur la gestion des fonds des oeuvres sociales afin de dégager une vision commune sur la manière de gérer ce dossier épineux.
Enterré depuis quelques années, le débat sur la gestion de la manne financière des travailleurs du secteur revient au-devant de la scène et suscite une forte réaction des syndicats du secteur dont chacun veut sa part du gâteau. Quatre ans après la promulgation de la décision définissant le mode de gestion des fonds des oeuvres sociales dans le secteur soit en 2012, le ministère et les syndicats n’arrivent toujours pas à trouver un terrain d’entente sur la manière de gérer l’argent des travailleurs. Plusieurs rencontres ont eu lieu entre les syndicats et le ministère de l’Education depuis plus d’une année, en vue de trouver une solution consensuelle, mais en vain. Toutes les rencontres ont été sanctionnées par un échec.
Les syndicats du secteur sont divisés entre défenseurs de la centralisation et promoteurs de l’idée de la décentralisation de la gestion des oeuvres sociales, le débat risque de prendre plus de temps qu’il ne le mérite.
Pour le ministère de l’Education, cette rencontre est une occasion pour recenser tous les points de vue des acteurs de son secteur afin d’arriver à la formulation de propositions concrètes visant à corriger les dysfonctionnements enregistrés dans la gestion de la manne financière des travailleurs signalés par les syndicats du secteur.
Pour le Syndicat des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), la question de la gestion des fonds des oeuvres sociales du secteur de l’éducation nécessite «l’ouverture d’un dialogue sérieux et constructif pour permettre de corriger les dysfonctionnements et le flou qui entourent la gestion de la manne financière des travailleurs».
De son côté, le président du Syndicat national des corps communs des ouvriers et professionnels de l’éducation nationale (Snccopen), Sid Ali Bahari, indique que c’est la première fois que cette catégorie de travailleurs dans le secteur est invitée à prendre part à cette rencontre. «Il n’est pas normal que la gestion de l’argent des oeuvres sociales soit le monopole de certains syndicats, alors qu’il s’agit d’une manne qui appartient à tout le personnel du secteur» a-t-il souligné.
En effet, la gestion de la manne financière des travailleurs de l’éducation a provoqué un débat houleux au sein des syndicats du secteur qui se sont engagés dans une course contre la montre pour s’approprier la gestion de fonds des oeuvres sociales estimés à 9 milliards de dinars. Pour le ministère de l’Education, «la seule entrave pour la réalisation de cet objectif, réside dans les divergences des points de vue de ces partenaires sociaux sur cette question». Parmi les mesures prises par le département de l’éducation pour assurer la transparence dans la gestion des fonds des oeuvres sociales des travailleurs de l’éducation, le contrôle et le suivi des chargés de gestion des oeuvres sociales et l’introduction d’une charge obligeant ces derniers à rendre des comptes.