L’Algérie est passée de la décharge sauvage à la décharge contrôlée puis au centre d’enfouissement.
A ce titre, «97 centres d’enfouissement technique sont programmés. 300 CET seront prêts d’ici 2014, c’est-à-dire à la fin du programme quinquennal. 38 sont d’ores et déjà réalisés», nous a déclaré le PDG de l’Agence nationale des déchets, M. Lazhar Gourane. Ces centres devront prendre en charge le traitement des 10 millions de tonnes annuelles.
Pour M. Gourane, bientôt «il n’y aura plus de décharges sauvages en Algérie», hormis certaines au niveau des petites agglomérations et qui «seront toutefois contrôlées», explique le patron de l’Agence nationale des déchets créée en 2002. Durant l’année en cours, les responsables ont inscrit la réhabilitation de 40 décharges non contrôlées, la réalisation de 100 unités de tri, de 95 décharges contrôlées, 48 déchetteries et 17 décharges pour les déchets inertes.Les CET à eux seuls ont auront la gestion de «75% des déchets ménagers et assimilés».Les responsables ne semblent pas craindre les petites décharges dont les rejets sont souvent strictement ménagers. Dans le même ordre d’idées, M. Gourane nous a fait part de la décision de fermeture avant 2014 de la décharge de Oued Smar, à Alger. Son site «sera réaménagé en un grand espace vert», dit-il. Cette décharge qui a fait couler beaucoup d’encre a subi entre-temps des transformations, soulagée déjà par l’ouverture d’un autre site, à Ouled Fayet, à l’ouest d’Alger. Depuis lors, l’espace restant ne sert plus que pour le «traitement des déchets ménagers des quartiers de l’Algérois seulement».
Par ailleurs, et l’une des dernières mesures prises dans le domaine de la gestion et du traitement des déchets, la mise en place d’un «réseau d’experts en matière de gestion des déchets», souligne M. Gourane. Selon les données de l’Agence dont les prérogatives portent sur les études et la recherche en matière de gestion des déchets ainsi que l’assistance des collectivités locales dans ce domaine, notre pays génère un volume de 10. 300.000 tonnes par an, sur ce nombre on peut procéder à la revalorisation d’une bonne partie, soit un volume de 2.900.000 tonnes. Les gains en matière de valorisation et de recyclage peuvent atteindre 6 milliards de DA par an.
Il faut rappeler que la loi du 11 décembre 2001 réglemente la gestion, le contrôle et l’élimination des déchets. Un rôle important est dévolu au privé et aux municipalités dans ce domaine. Outre les déchets ménagers, ce sont les déchets spéciaux dangereux qui posent problème. A cet effet, un programme spécial a été initié par l’Algérie à travers le PNAGDES, programme national de gestion des déchets spéciaux et DASRI pour les déchets d’activité de soins à risque infectieux.
Pour les responsables de l’ANGD, la production nationale globale de déchets industriels est de 2.547.000 tonnes par an avec un stock de 4.483 .500 tonnes dont 325.100 de déchets spéciaux. «Plus de 2 millions de tonnes sont en attente d’une solution d’élimination», selon un document qui nous a été fourni par l’Agence.