La gestion des collectivités locales à l’ouest du pays est devenu, le moins que l’on puisse dire, un véritable boulet pour les pouvoirs publics. En effet, sur les 26 communes que compte la wilaya d’Oran, 13 P/APC sont suspendus de leurs fonctions et font l’objet de poursuites judiciaires et devront comparaitre devant les juridictions compétentes.
En effet, les maires de la commune de Mers El Kébir, corniche oranaise, et celui d’Arzew, commune qualifiée à tort ou à raison de symbole de l’économie nationale, sont les deux derniers mis en cause dans des affaires liées à la mauvaise gestion et passation de marchés contraires à la règlementation.
Le juge d’instruction près le tribunal d’Es Sènia (10 km à l’est d’Oran) a placé le Président de l’APC de Mers El Kébir et un de ses vice-présidents sous contrôle judiciaire au moment où le Secrétaire Général et un élu de cette même localité ont fait l’objet d’une convocation pour audition au niveau de la deuxième chambre du même tribunal.
Ceci étant dit, il est utile de rappeler que neuf élus locaux de la commune de Bousfer (corniche oranaise) ont été suspendus de leurs fonctions car ayant fait l’objet de poursuites judiciaires. Le maire de la commune de Sidi Chahmi a été suspendu également de ses fonctions et fait l’objet de poursuites pour les chefs d’accusation de faux et usage de faux, faux en écriture et mauvaise gestion. Celui de Hassi Bounif est suspendu pour passation de marchés contraires à la réglementation et favoritisme au profit de certains opérateurs économiques de la région, celui de la commune d’El Kerma a aussi fait l’objet d’inculpation pour passation de marchés contraires à la loi, surfacturation, acquisition d’équipements sans se conformer au code des marchés publics.
Pour ce qui est de cette localité, l’intérimaire désigné a, quelque temps plus tard, remis sa démission. Le maire de Bethioua, une autre localité mitoyenne de la zone industrielle, été mis en cause pour passations de marchés douteux, la liste des maires mis en cause par l’appareil judiciaire pour leur gestion est complétée par les P/APC des localités de Ain El Türck, Ben Fréha.
De nombreux observateurs de la scène politique locale, ne ratent plus aucune occasion pour plaider en faveur de l’instauration d’un code de l’élu mais surtout pour affirmer que le poste de « Premier magistrat de la ville » exige une expérience avérée dans la gestion mais surtout un certain niveau d’instruction.
Saou Boudjemâa