Gestion des catastrophes naturelles par la Protection civile,L’expérience algérienne comme modèle à exporter!!

Gestion des catastrophes naturelles par la Protection civile,L’expérience algérienne  comme modèle à exporter!!

seisme-turquie-Van-300x192.jpgLes catastrophes naturelles qui ont frappé l’Algérie dans le passé, tel les inondations de Bab El Oued en 2001 et le séisme de Boumerdès en 2003, ont donné aux agents de la Protection civile algérienne de l’assurance.

Aguerris et formés sur le terrain, les éléments de la Protection civile ont ainsi acquis un savoir-faire en la matière qu’ils mettent à la disposition des citoyens algériens ou à l’étranger. Une session de formation est ouverte depuis lundi dernier, au siège de l’unité d’intervention de la Protection civile, sur initiative de l’Organisation internationale de la Protection civile. Cette formation qui se déroulera sous le thème «Le retour d’expérience sur l’organisation et la coordination des secours en cas de catastrophe», et qui se poursuivra jusqu’au 29 de ce mois, est destinée, selon le commandant Achour, aux chefs d’unités, officiers supérieurs et directeurs départementaux du corps de la Protection civile et des sapeurs-pompiers, en provenance de Tunisie, du Mali, du Bénin, du Gabon, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Bissau, avant de poursuivre qu’il s’agit de communiquer aux postulants à cette formation le modèle algérien en termes de planification, de préparation et de gestion des secours en cas de catastrophe. En effet, précise-t-il, des cours théoriques et pratiques sont ainsi programmés sur l’organisation administrative et opérationnelle de la Protection civile algérienne, la planification et l’organisation des secours, la coordination des renforts étrangers, la prise en charge psychologique des agents et des victimes des tremblements de terre, l’organisation des centres de recasement des sinistrés, des dons étrangers, ainsi que la prise en charge médicale et les relations avec les médias. La gestion de crises majeures ne s’improvise pas, et c’est grâce au travail quotidien des éléments de la Protection civile et aux expériences du passé qu’ils sont devenus de vrais experts, réclamés par les pays étrangers confrontés aux catastrophes naturelles. L’atelier d’hier a été animée par le commandant Farouk Achour, chargé de la communication au niveau de la direction générale de la Protection civile. Le conférencier a évoqué au cours de son intervention l’aspect lié à la communication et la relation avec les médias en cas de catastrophe naturelle. Le même responsable met l’accent sur l’importance de la coordination des efforts et des moyens des services chargés de gérer une crise majeure. Il insiste, dans ce sens, sur l’intérêt de penser à la prévention pour limiter les dégâts. Il affirme par ailleurs que depuis 1989, la Protection civile a mis en place le dispositif «secours médicalisés», qui intervient dans les catastrophes, en plus des médecins urgentistes, partant du principe que la Protection civile, qui est au-devant des catastrophes, est appelée à trouver des solutions pour une meilleure gestion des risques et des aléas. Il ne manque pas de relever, dans le même ordre d’idées, l’introduction d’un mastère en gestion des crises, l’année passée, avec la collaboration de l’université de Médéa, pour les officiers de la Protection civile qui sera élargi, dans sa deuxième phase, à d’autres corps. Ce projet-pilote s’est soldé par la formation de 18 officiers.

Mehdi Ait Mouloud