Gestion des affaires de l’APN: le lifting du staff opéré

Gestion des affaires de l’APN: le lifting du staff opéré

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L’opération de renouvellement des structures a failli être reportée pour la session de septembre en raison du retard accusé par le FLN dans la désignation de ses représentants.

Elle a refait sa toilette avant la clôture de la session parlementaire. L’Assemblée populaire nationale a procédé hier à l’installation de ses nouvelles structures comme le stipule le règlement intérieur. Cette cérémonie qui coïncide avec la tombée de rideau aujourd’hui du Parlement n’est qu’une simple formalité. L’opération de renouvellement des structures a failli être reportée pour la session de septembre en raison du retard accusé par le FLN dans la désignation de ses représentants. Le parti majoritaire a trop traîné le pas pour trancher cette question. Ce n’est que samedi dernier que le parti de Ould Abbès a tenu les élections pour le choix de ses représentants. L’opération a duré jusqu’à une heure tardive de la soirée. Sur les 17 postes de responsabilités qu’il détient au sein de l’Assemblée, 57 candidatures étaient en lice. «Les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions marquées par la transparence et la sérénité», a affirmé le nouveau chef du groupe parlementaire, Mouad Bouchareb. Contacté par nos soins, ce député explique que les résultats de l’urne consacrent le respect de l’équilibre régional dans la répartition des postes. Ainsi, quatre députés représentant l’Est, l’Ouest, le Centre et le Sud ont été élus au poste de vice-président de l’APN. Les députés connus pour être «puissants» à l’image de Baha Eddine Tliba, Djamel Bouras, ex-vice-présidents ont été écartés de la course. Idem pour les postes de président de commission. Les femmes n’ont pas eu la chance de décrocher des postes de responsabilités. Sur les 15 candidates, aucune n’a été élue au poste de vice-présidente ou de présidente d’une commission. Elles sont plutôt présentes au sein des commissions comme vice-présidente ou rapporteuse. Ces résultats ne seront pas du goût des femmes élues du FLN qui réclament toujours leur droit à des postes clés au sein de l’Assemblée. «On aurait aimé qu’il y ait des femmes, mais c’est l’urne qui a tranché», affirme le chef du groupe parlementaire du parti. Contrairement au FLN, au RND les femmes ont décroché deux postes clés dont un poste de vice-présidente et de présidente d’une commission. Ainsi, sur les neuf postes de vice-présidents figure une seule femme du RND qui représente le Sud. Idem pour les commissions où sur les 12 structures une seule est présidée par une femme.

Le parti de Ahmed Ouyahia n’a pas eu de problème pour désigner ses représentants. Bien au contraire, la direction a anticipé les choses pour préparer soigneusement l’opération de renouvellement des structures. Afin de mettre un terme à certains dépassements dans la représentativité, le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, a adressé au mois d’avril une note aux députés les invitant à respecter la représentativité des femmes et l’équilibre régional dans la répartition des postes de responsabilité.

Il a même tracé tout un tableau sur la répartition des postes durant ce mandat en cours, et ce, en vue d’assurer le droit à chaque région d’être représentée. Le groupe parlementaire des indépendants a également opté pour le mode des élections pour le renouvellement de ses représentants.

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a opté, quant à lui, pour la désignation. Par ailleurs, les partis qui détiennent des groupes parlementaires ont contesté ces structures en soutenant que l’opération devrait intervenir après l’adoption du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée.

Le Front El-Moustakbel, le Mouvement populaire algérien, le Front pour la justice et le développement ainsi que le TAJ de Amar Ghoul estiment être lésés dans leurs droits à des postes de responsabilité.

Les chefs des groupes parlementaires ont d’ailleurs saisi le président de l’APN, Saïd Bouhadja, pour contester le mode de répartition des postes de responsabilité. Ces derniers accusent les partis majoritaires d’avoir contourné le règlement intérieur pour s’emparer davantage de postes.