Une journée d’étude consacrée aux problématiques liées à la ville a été organisée, ce mardi matin, par le ministère de l’Environnement. Dans le cœur des débats, le rôle des élus locaux et la gestion urbaine de proximité qui a toujours fait défaut conduisant à une dégradation du cadre de vie. Mais aussi à un tissu urbain déséquilibré. Il y a urgence à remédier à un état de fait qui empoisonne notre quotidien.
L’objectif est d’arriver à produire avec les acteurs concernés un référentiel partagé de la politique de la ville pour pallier le déséquilibre existant et d’assurer une croissance harmonieuse à nos villes. Il faut dire que si une telle réflexion est lancée, c’est que le besoin d’un assainissement total de nos villes est très fort. Le défi consiste néanmoins à traduire cette initiative en actions concrètes et pérennes. En attendant d’atteindre cet idéal, le cadre de vie de nos villes se détériore chaque jour davantage.
La dégradation bat son plein. Elle va du non-respect des différents schémas d’aménagement à la prolifération des déchets ménagers, ainsi que les diverses formes de pollutions. Des sites initialement conçus comme des espaces verts se transforment, du jour au lendemain, en dépôts d’ordures anarchiques au vu et au su des autorités concernées. Une situation propice à la prolifération des moustiques et des rats avec l’arrivée de l’été notamment. A cela s’ajoute les odeurs nauséabondes dégagées par les décharges sauvages de proximité, des marchés de fruits et légumes improvisés qui font aujourd’hui le quotidien des habitants de nos villes.
Par ailleurs, en raison de l’absence d’entreprises qualifiées dans la réhabilitation du vieux bâti la plupart de ces bâtisses sont dans un état de dégradation totale au risque et péril des passants et des habitants.
A l’intérieur comme à l’extérieur, les immeubles sont dans une situation déplorable. Les marches d’escalier cassées, les rampes complètement arrachées, les ascenseurs en panne, et l’éclairage inexistant. Une décadence liée à l’absence de civisme de certains citoyens se conjuguant à la carence en matière d’entretien.
Faut-il aussi évoquer dans cette longue liste noire l’état des trottoirs rétrécies ou tout simplement infranchissables par endroits ou l’état des routes auxquelles s’ajoute la saturation de la circulation automobile sur les différents axes.
A tel point que les déplacements sont devenus un parcours du combattant dans la capitale faute de transport urbain suffisant et l’augmentation du nombre de voitures. Que dire alors des jardins publics transformé en lieux de débauche ou en urinoirs à ciel ouvert. Quant aux infrastructures de loisir et des sports, elles demeurent très limitées, voire inexistantes par endroit
Ce fait qui caractérise le quotidien des Algérois, illustre clairement le degré de pollution de nos villes.
Conscients de ces enjeux, les pouvoirs publics entendent apporter des réponses appropriées à la faveur de cette rencontre avec les élus et le mouvement associatif.
A.B