Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a ordonné le paiement des dettes des entreprises et institutions publiques qui ne cessent de s’accumuler.
A cet effet, le Directeur général du budget et celui de comptabilité au niveau du ministère des Finances a fait parvenir aux directeurs régionaux du budget et du trésor, contrôleurs financiers des différents ministères et établissements publics de la décision du Premier ministre portant paiement des créances des entreprises et administrations publiques de l’exercice financier de 2016.
Elles concernent entre autres les factures de téléphone, d’internet, d’eau, d’électricité, des impôts…
Il y a également les dettes liées à la formation, l’organisation des examens concours, les sessions de formation, les frais judiciaires, les bourses d’études attribuées aux étudiants, aux stagiaires ainsi que les frais de transport aérien dus à Air Algérie.
Dans la correspondance du Premier ministre, il a été insisté sur le respect des procédures législatives et réglementaires en vigueur.
Pour le chef de l’Exécutif, « certains ordonnateurs violent les procédures législatives et réglementaires régissant les dépenses d’équipement de l’Etat ».
La missive d’Ouyahia affirme qu’il ne s’agit pas seulement d’une violation de la loi mais d’ »une brèche ouverte à des dérapages et dépassements dans la gestion de l’argent public ».
Il y a effectivement, ajoute-t-il, certains ordonnateurs qui se sont permis d’aller jusqu’à bafouer des décisions centrales portant le gel de certaines opérations. En conséquence, il y a eu un cumul de dettes excédant les 1.000 milliards de dinars.
« Le déficit financier que connaît le pays devrait diminuer grâce aux prêts contractés par le trésor public auprès de la Banque d’Algérie », a-t-on tenu à rassurer dans l’instruction.