Gest-Immo décide d’expulser les locataires mauvais payeurs

Gest-Immo décide d’expulser les locataires mauvais payeurs

Clipboard03.jpgLa Gest-Immo, filiale de l’Agence pour l’amélioration et le développement du logement (AADL), chargée de la gérance des citées AADL, a décidé de sévir contre ses locataires mauvais payeurs mais aussi contre ceux qui ont réceptionné leur logement sans l’occuper, dans le respect des clauses contenues dans le contrat de location-vente provisoire signé entre le bénéficiaire et l’agence.

Des procédures en justice ont d’ailleurs été enclenchées et une dizaine d’expulsions ont été prononcées. M. Kamouche Salim, directeur de Gest-Immo, a soutenu que ses services ont l’intention d’assainir la situation des 32 817 logements gérés.

«Tous ceux qui ne payent pas leur loyer ou qui n’occupent pas leur logement seront poursuivis en justice», a affirmé ce responsable en précisant que le traitement des logements vides dont le loyer est versé se fera «au cas par cas».

Abordant le problème de la sous-location des logements AADL et qui est également interdite, selon le contrat de la location-vente, M. Kamouche reconnaît que déceler les contrevenants n’est pas toujours possible.

«Nous avons pu entamer une poursuite contre un bénéficiaire qui a loué à des étrangers mais, lorsqu’il s’agit de concitoyens, il n’est pas toujours possible de le prouver.» Revenant sur les problèmes de gestion rencontrés quotidiennement dans les 76 sites de l’AADL, répartis sur tout le territoire national, M. Kamouche assure que les portes de sa filiale sont ouvertes à toutes les associations des cités mais regrette que le nombre de ces dernières reste réduit.

«Il n’existe sur les 76 sites AADL que 7 associations agréées, ce qui est très peu. Surtout que ces dernières participent à une meilleure gestion des sites. Elles posent concrètement les problèmes mais participent aussi et, c’est important, à la sensibilisation des locataires pour préserver les espaces et équipements communs».

L’un des problèmes les plus récurrents reste celui de la panne d’ascenseur. Gest-Immo fait actuellement appel à des prestataires de services.

«Le temps de réparation est parfois assez long et cela dépend des prestataires ainsi que de la nature de la panne et de la pièce à changer dont l’importation peut prendre un certain temps. Raison pour laquelle nous sommes en train d’étudier une nouvelle méthode afin de répondre rapidement aux demandes».

La première action menée dans ce sens est l’envoi par la Gest-Immo d’une vingtaine de techniciens en formation dans le domaine de la maintenance préventive des ascenseurs.

«Ce qui va permettre à nos techniciens non pas d’intervenir sur les pannes mais surtout de les prévenir».

Cette opération pilote va concerner pour un début les sites d’Alger et du centre du pays. Une autre équipe des employés de Gest-Immo bénéficiera d’une formation auprès de la Protection civile et aura à charge d’assurer les premières interventions en cas d’incendie, d’inondation ou tout autre sinistre.

Enfin, et dans l’espoir de réussir la lourde tâche d’améliorer le cadre de vie des locataires des cités AADL, M. Kamouche souhaite «bénéficier du soutien et de l’assistance des locataires afin de préserver le patrimoine immobilier ».

Ne cachant pas que la gestion des cités AADL a enregistré des carences, le directeur général de Gest-Immo affirme que sa structure s’engage à apporter les correctifs nécessaires mais sa priorité sera de sensibiliser les citoyens.

«Nous allons lancer des campagnes de sensibilisation afin d’expliquer aux locataires l’importance des espaces communs et du cadre de vie collectif. Ces campagnes seront menées en collaboration avec des organismes tels que la Sonelgaz et la SEAAL».

Les thèmes porteront notamment sur les risques du contact de l’eau (en cas d’inondation) avec le système électrique d’un ascenseur, l’utilisation d’une bâche à eau, d’une porte coupefeu, des colonnes montantes ou encore des vannes sèches dont certaines ont été détériorées ou volées par «incompréhension».

Hasna Yacoub