Lens avait achevé 2009 dans une certaine sérénité sportive, née d’une avance intéressante sur la zone de relégation. 2010 a débuté avec une drôle d’affaire.
Portsmouth, à qui le Racing a vendu Nadir Belhadj (2,6 M € en 2008) et Aruna Dindane (sous contrat avec Lens jusqu’en juin, avec une option d’achat obligatoire de 4,5 millions d’euros au terme de la saison), est en proie à de très sérieuses difficultés financières. Alors que le club anglais doit encore au Racing une bonne partie des deux transferts, le président lensois décrypte cette situation burlesque.
Gervais Martel, qu’en est-il réellement de ce dossier ?
On attend de voir comment cela va se passer avec Portsmouth. Le club, comme beaucoup de ses homologues anglais, est à la peine sur le plan financier (son déficit est estimé à 8 millions d’euros). Il doit s’acquitter des salaires de ses joueurs. Sur le transfert de Nadir Belhadj, le club doit nous régler les deux dernières traites de son transfert. On savait que cette formation avait des difficultés, mais on ne pensait pas que c’était à ce point. Le 6 janvier, ce club devra payer des dettes accumulées auprès du fisc anglais. Je n’imagine pas que ses dirigeants aient envie de stopper toute activité en 2010. Portsmouth veut finir la saison. Il doit donc trouver des solutions.
Quelles sont celles qui sont aujourd’hui envisageables ?
Je pense que la Premier League sera solidaire de cette équipe. Les autres formations du championnat d’Angleterre vont certainement lui acheter des joueurs pour la soulager et lui permettre de ne pas s’arrêter là. Le problème, c’est que nous ne sommes pas seuls dans cette histoire. D’autres clubs, qui ont vendu des éléments à Portsmouth, sont dans le même cas que nous.
Peut-on envisager qu’Aruna Dindane et Nadir Belhadj achèvent leur saison au RC Lens ?
Absolument pas. Nous avons des garanties concernant ces deux joueurs. On sait qu’ils ont des contacts avec d’autres clubs européens. J’ai eu Aruna au téléphone et nous sommes en contacts avec l’agent de Nadir. S’ils devaient quitter Portsmouth, d’autres clubs seraient prêts à les engager et à s’acquitter du prix du transfert auprès du Racing. En aucun cas, ces deux joueurs ne finiront la saison avec nous.
Comment vivez-vous cet épisode ?
Sereinement, même si nous nous serions bien passés de cette histoire. Nous avons pris les préventions civiles et juridiques qui s’imposaient. Nos contrats sont bien ficelés, nous ne sommes pas pris au dépourvu.
Cette affaire peut-elle avoir une influence sur votre mercato hivernal ?
Pas du tout. Ce mercato, et je le dis depuis quelques mois, ne nous concerne pas. Selon toute vraisemblance, nous repartirons avec le même groupe.
In La Voix du Nord
Quel avenir pour Belhadj après la CAN ?
Que va-t-il advenir de Portsmouth ? Le club des Pompey, comme beaucoup de ses homologues outre-Manche, est en proie à d’importantes difficultés financières. Son déficit est ainsi estimé à 8M €, un chiffre conséquent, d’autant que cette formation a encore quelques transactions à payer. Portsmouth doit, par exemple, régler au Racing Club de Lens les deux dernières traites concernant le transfert de Nadir Belhadj.
L’avenir de la lanterne de la Premier League s’inscrit donc en pointillés, et le 6 janvier, ce club devra payer les dettes accumulées auprès du fisc anglais. Cette situation invraisemblable pourrait avoir des répercussions sur d’autres clubs, mais aussi sur l’avenir des joueurs concernés.
Ainsi, n’ayant pas payé l’intégralité du transfert de Belhadj, le club anglais devra-t-il se résoudre à rendre l’international algérien aux Sang et Or lensois ? Interrogé par La Voix du Nord, le président Gervais Martel a démenti l’information.