De retour au Maroc, Eric Gerets a affronté la presse de ce pays qui ne l’a pas ménagé après l’échec du 27 mars à Annaba face à la formation algérienne.
Il a donné sa version des faits et a notamment orienté le débat sur l’avenir. Et l’avenir, c’est dans deux mois. Contre l’Algérie, il rêve d’une revanche qui le réconciliera avec le public et la presse marocaine.
Le match retour, se projeter vers l’avenir
Pour la presse marocaine, le Lion de Rekem leur est apparu «offensif, (car) il n’a éludé aucune question concernant cette défaite devant l’Algérie. Loin d’être abattu, il a même donné l’impression d’avoir repris du poil de la bête lors d’un exercice de confession parfaitement maîtrisé. Le Belge a trouvé la bonne astuce pour fuir la défaite d’Annaba, non sans oublier d’égratigner l’arbitrage maison accusé d’être derrière l’échec. Gerets a réussi à embrigader la presse marocaine en promettant une belle revanche au mois de juin.

Pour Gerets, le match retour devant les Fennecs sera placé sous le signe de la revanche. «On vient de perdre un match il y a deux jours, la motivation de se qualifier reste intacte et plus même. Vu le déroulement du match, je crois que tous ceux qui étaient sur et en dehors du terrain veulent leur revanche, comme ça, on ne va pas se laisser faire. Je crois que cette équipe a la fierté de réagir. Dans deux mois, on aura 11 joueurs sur le terrain avec une seule conviction, gagner le match pour avoir la meilleure chance de se qualifier», a-t-il déclaré à Radio Mars.
Il supervisera El-Hamdaoui
Critiqué pour avoir omis de mettre l’attaquant El-Hamdaoui dans sa liste contre l’Algérie, Gerets promet de rectifier le tir. Il ira le voir dès que possible pour mettre un terme à tout malentendu.
«Si El-Hamdaoui est en forme et qu’il est bien dans sa tête, il a des chances pour commencer les matchs, puisque on a des difficultés pour marquer des buts. Et lui, par contre, c’est quelqu’un qui peut faire la différence même s’il n’est pas dans le match. Nécessairement, je dois prendre contact avec El-Hamdaoui dans très peu de temps.»
En guise de conclusion, la presse marocaine est sortie avec beaucoup de points d’interrogations. «En définitive, Gerets a expliqué sa démarche, ses choix et sa tactique. A-t-il convaincu pour autant les représentants du 4e pouvoir ? Saura-t-il reconquérir le cœur des supporters déçus forcément depuis dimanche dernier ?» Le Maroc du foot sera sous pression pendant deux longs mois. Le doute s’est profondément installé.
A. I.