L’Algérie est une République, démocratique et populaire. Faut-il prendre la peine de le dire à cette bouche sans histoire, ce cervelet sans mémoire, ce corps sans domiciliation historique qui persiste à s’habiller dans les guenilles d’une arrogance coloniale que la furie révolutionnaire a chassé hors de notre pays ?
Les hommes médiocres jouent un rôle dans certains évènements uniquement parce qu’ils se sont trouvés là où les médias y étaient. Talleyrand, s’il était de ce monde, aurait eu ces mots pour tracer les contours de cet ex-ministre français. Les faits d’histoire, pour cette catégorie d’individus nostalgiques, passés du stade de colons à celui d’une descendance dégénérée qui hante différent forums, cercles politiques et autres organisations avec un discours d’impuissance dont les mots sont trempés dans l’encre de la lâcheté, leur restent en travers de la gorge.
Gérard Longuet a eu un geste grossier à la fin d’une émission sur la chaîne Public Sénat. Invité de l’émission «Preuves par 3» sur la chaîne parlementaire, cet individu qui reconnait avoir eu un geste «populaire» réagissait à un propos de notre ministre, en poste et donc représentant l’Etat algérien sur la «Reconnaissance franche des crimes perpétrés par le colonialisme français ».
L’Algérie commémore cette année le cinquantenaire de son indépendance. Une indépendance arrachée les armes à la main. Jamais l’Algérie indépendante, fière, fougueuse et orgueilleuse n’a eu des mots et des attitudes négatifs vis-à-vis d’une nation, d’un pays, ou d’un peuple qui a enfanté des hommes et des femmes dont certains ont eu le courage de porter haut les valeurs du respect, de la liberté et de la fraternité.

Aujourd’hui, l’Algérie est souveraine. Son drapeau flotte sur tous les continents et sa voix est entendue dans toutes les fora internationaux. Sa capitale reçoit les grands de ce monde et son peuple sait recevoir, (parce qu’il ne confond pas le pardon avec l’amnésie).
Depuis 1962 un Etat est né sur les décombres du colonialisme mais Gérard Longuet «victime» d’un courant de pensée que charrient les miasmes de la rancœur garde toujours le costume de la charogne, de la bête immonde pourtant terrassée par un peuple avide de liberté il y a plus d’un demi-siècle. Notre combat pour la liberté, nos martyrs, nos braves sont les témoins de notre immortalité. Un charognard qui n’aspire à l’existence que sur les cadavres et les dépouilles d’une mémoire coloniale a jamais effacée peut-il inscrire son nom aux côtés de ceux qui ont fait faire le tour du monde au drapeau ?
Tout au plus lui fera t-il faire le tour des aigris, des racistes, des antisémites, des revanchards qui trouveront les mots de la haine et du mépris pour maquiller leur désespoir.
Albert Camus qui ne doit pas figurer dans la bibliothèque de ce ministre défenseur de la nostalgie, lecteur par ailleurs de «Minute» disait toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. Aux Gérard et autre Dupont nous disons que «le colonialisme, nous l’avons clos comme on ferme un livre, c’est écrit dans Kassaman. Et notre drapeau est un concentré d’histoire. Nul besoin du nez de Cléopâtre ou des mots de quiconque pour réinventer le monde».
M. Koursi