Dans une interview au Journal du Dimanche, l’acteur installé en Russie revient sur la polémique sur son exil fiscal, qui l’a conduit à rendre son passeport français. Il évoque sa nouvelle vie de « citoyen du monde »…et rend un hommage appuyé à Vladimir Poutine.
« Je ne suis pas vraiment expatrié, on m’a poussé » à partir, confie auJournal du Dimanche l’acteurGérard Depardieu, installé en Russie après une vive polémique sur son exil fiscal en Belgique. Qualifié de « minable » par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, l’acteur avait répondu par une lettre publiée le 16 décembre dans l’hebdomadaire où il annonçait rendre son passeport et quitter la France. Six mois plus tard, Gérard Depardieu revient sur cet épisode et règle ses comptes.
La réponse à Ayrault. Cette lettre, « j’y ai beaucoup réfléchi. J’ai pris l’avis de plusieurs avocats. La réponse était très violente. Et je me suis dit: ‘Cela ne sert à rien. Cela ne fait que leur donner raison’ ».
Russie. Que fait Gérard Depardieu en Russie? Des affaires, toutes sortes d’affaires: « Du commerce, de la restauration, du cinéma, de l’immobilier, du tourisme. Je suis en train de monter à Saransk un éco-tourisme », précise-t-il.

Pussy Riots. Gérard Depardieu évite de se prononcer sur ces artistes russes emprisonnées par Vladimir Poutine. Il pointe en revanche la surpopulation des prisons françaises, à la différence de la Russie. « En France, on y laisse dans des conditions épouvantables une majorité de jeunes des banlieues qui vont s’islamiser ». Il affirme enfin que les Pussy Riots « ne sont pas dans un camp de concentration comme on a pu le lire ».
Impôts. « En France, je paie bien sûr des taxes, mais comme je ne vis pas là, je n’ai pas la CSG à payer, donc cela fait moins 30% », détaille Gérard Depardieu. « J’ai créé une société en Belgique tout à fait légale, sur laquelle je paie des impôts en Belgique ».
Filippetti. L’acteur appécie « l’amour » de Vladimir Poutine pour la culture et la langue française. « La culture pour lui, ça compte », souligne Gérard Depardieu…Intarissable sur la Russie, il ne se souvient pas du nom de notre ministre de la Culture: « Je ne sais comment s’appelle cette demoiselle à la Culture », lâche-t-il. Aurélie Filippetti appréciera.