Plusieurs experts et professionnels ont plaidé, lundi à Alger, pour la généralisation en Algérie de l’utilisation des standards internationaux de codification des produits notamment les produits agroalimentaires.
« L’Algérie est à ce stade de développement en retard en raison du caractère de la réglementation nationale en matière de codification et de traçabilité qui est peu contraignante », a indiqué le président de GS1 Algérie, M. Halim Recham, à l’occasion du 3è séminaire international sur la traçabilité par les standards GS1 dans le secteur de l’agroalimentaire.
Selon le président de GS1, une organisation algérienne chargée de la codification des articles, « peu de mécanismes réglementaires » permettent de sécuriser réellement un bien ou un produit et les opérateurs économiques en l’absence d’une obligation juridique et réglementaire sont peu nombreux à faire le pari de la transparence.
Il a expliqué cette situation également par le coût de l’opération, relevant que la mise en place d’une standardisation nécessite des frais supplémentaires pour les entreprises et les distributeurs d’où la réticence des opérateurs à appliquer ces standards.
Cependant, a-t-il poursuivi, l’émergence d’une réglementation de plus en plus strict au plan international aura un impact sur l’usage des standards
internationaux en Algérie dans la mesure où le pays ne peut se permettre de devenir un déversoir de marchandises et de produits non identifiés, non sécurisés et objets de contrefaçon.
Autre facteur susceptible d’encourager les fabricants et les distributeurs à recourir à l’utilisation des standards internationaux a trait, a-t-il dit, « aux avantages incontestables de la standardisation en matière de gestion des stocks, de gestion des flux et de traçabilité de produits ».
Initialement conçus par des fabricants et des distributeurs afin d’assurer une distribution efficace des produits alimentaires et de grande consommation
vers les grandes surfaces, les standards GS1 sont aujourd’hui appliqués par des millions d’entreprises dans le monde dans de multiples domaines.
En Algérie, plus de 2.800 entreprises et distributeurs ont rejoint GS1. L’analyse du marché des industries alimentaires en Algérie fait ressortir un manque de contrôle et de sécurité alimentaire en Algérie, a affirmé l’expert Redouane Zemirli pour qui des dysfonctionnements et des carences sont constatés dans la protection du consommateur.
Il a plaidé, à ce titre, pour l’adhésion des entreprises à l’application des standards de traçabilité afin de jouir des avantages et bienfaits de l’encodage dans tous les domaines, et notamment celui de l’agroalimentaire.
M. Zemirli a souligné dans le même sens les avantages de la traçabilité, soutenant qu’elle veille à garantir le respect de la conformité des produits et services dans toutes les étapes de leur mise à la consommation, en renforçant les mesures de contrôle et en instaurant des mesures de protection de la santé et de la sécurité des consommateurs.
L’apport des standards GS1 en tant qu’assurance de qualité, de fiabilité et de sécurité et de visibilité, peuvent contribuer à l’amélioration de la sécurité des consommateurs et l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement, a estimé, pour sa part, M. Kaci Belazzouz de GS1 France.
A noter que GS1 Algérie est une organisation algérienne de codification des articles, affiliée à GS1 international.
Elle est dédiée à la conception et à la mise en oeuvre de standards et des solutions internationaux destinés à améliorer l’efficacité et la fiabilité des chaînes d’approvisionnement.
Le portefeuille de GS1 Algérie comprend les codes à barre (GS1 BarCodes), des outils de commerce électronique (GS1 eCom) ainsi que des technologies et des solutions de nouvelle génération pour la traçabilité des articles.