La généralisation du système de la carte Chiffa, devant concerner à partir du 1er août tous les assurés sociaux après qu’il fût limité uniquement aux malades chroniques et aux retraités, touchera 490 000 ayants droit contre seulement 146 000 auparavant.
C’est ce que nous a révélé hier le sous-directeur aux prestations de l’agence CNAS d’Oran, qui précise toutefois que pour cette seconde tranche de bénéficiaires du système de la carte Chiffa, seules les ordonnances ne dépassant pas les 2 000 DA seront servies au niveau des officines conventionnées avec la caisse, et que chaque ayant droit ne pourra présenter auprès des officines dépendant du centre de paiement auquel il est rattaché que 3 ordonnances par trimestre.
Comme pour les malades chroniques, l’assuré devra payer la différence de 20% par rapport au tarif de référence, étant donné qu’il n’est assuré qu’à hauteur de 80%.
Dans le cas contraire, l’assuré sera obligé de recourir aux services de son centre payeur pour le dépôt d’ordonnances ou d’actes médicaux pour leur remboursement.
De leur côté, certains assurés estiment que le minima du montant de l’ordonnance fixé demeure dérisoire, étant donné qu’avec la cherté des médicaments, les montants sont plus élevés, notamment si le médecin prescripteur n’opte pas pour les génériques.
Cette formule tendant à limiter au maximum l’usage des médicaments aurait été plus bénéfique aussi bien pour la caisse que les assurés si la généralisation du générique avait été acquise de fait. Or, cela est loin d’être atteint puisque les praticiens continuent à prescrire des schémas thérapeutiques à base de molécules mères et donc plus coûteux.
Les mêmes assurés estiment que la seconde condition, à savoir le nombre d’ordonnances (3), est pénalisante car personne ne peut prévoir son état de santé. En clair, le recours à la paperasserie, une difficulté que voulaient éradiquer les initiateurs du système, se poursuivra toujours. Ils estiment que ce système, présenté comme une révolution, ne pourra être effectif qu’après avoir conquis les prescripteurs, qui demeurent encore très réticents.
H.Badaoui