Le développement technologique et la généralisation de l’informatique ont, certes, facilité la vie de plus d’un. Mais ils ont également engendré des changements radicaux dans plusieurs domaines, notamment l’éducation et la façon dont grandiront nos enfants.
La génération 80-90 représente une génération de transition entre nos aînés, ayant grandi
«sans rien», et nos cadets, qui grandissent de façon virtuelle, plongés dans leurs jeux ou réseaux sociaux. Ces enfants qui, adultes, n’auront rien à raconter à leurs enfants. Heureusement pour eux, leurs enfants aussi, seront à leur tour plongés dans leurs jeux, et ne chercheront pas à connaître le passé, peu intéressant, de leurs parents.
Le développement technologique a donc fait perdre à l’enfance sa dimension de sac à souvenirs, de période unique de la vie où l’on court dans tous les sens, plongeant les enfants d’aujourd’hui dans une monotonie qui, étonnement, continue de les attirer.
Les enfants d’aujourd’hui ne lisent plus ; ou très peu, ce qui engendre des crimes orthographiques impardonnables. Le langage «sms» se généralise, les enfants et les ados d’aujourd’hui ne font plus attention à ce qu’ils écrivent, voire même à ce qu’ils disent. Outre le désintérêt total à la lecture, les enfants délaissent aussi le cinéma, ou du moins, voient des films qui n’ont rien d’éducatif ou de culturel. Des films qui continuent de les abrutir et qui prennent la relève de leurs jeux, déjà peu enrichissants (bien sûr, les rares fois où ces mômes quittent leurs jeux).
Il reste évidemment la musique, mais celle-ci, à force d’être écoutée sur ordinateur, baladeur, Smartphone ou autre invention de pointe technologique, finit par perdre son charme. Eh oui, nos jeunes sont de plus en plus fainéants. Ils préfèrent voir un concert en vidéo, que de se déplacer pour y assister et en profiter pleinement. Le théâtre ne fait plus partie du langage de la jeune génération, il parait qu’au théâtre, il n’y a que des vieux et par conséquent, il est pour les vieux. Il fût un temps où des familles se donnaient rendez-vous chaque week-end au théâtre, où elles partageaient des moments de distraction et d’instruction dans une atmosphère apaisante. Ô ! Combien nous sommes nostalgiques de cette belle époque. Outre ces arts, dites-moi combien de personnes trouvez-vous dans n’importe quel musée algérien ? Elles se comptent sur les doigts des mains hélas. Il ne fait pas bon vivre au 21ème siècle, où le virtuel, le vain à pris de
l’ampleur et a mis de côté l’authentique, le
vrai !
Une solution ? Evidemment.
Les cartes sont entre les mains des parents. Parents qui ont tendance à sur-occuper et à gâter au maximum leurs enfants pour s’offrir paix et tranquillité.
Il faut que les parents d’aujourd’hui assument leurs responsabilités. Ils doivent élever leurs enfants comme l’ont fait leurs aînés lors de leur éducation. Il vaut mieux, pour un enfant, monter à vélo et tomber plusieurs fois, plutôt que de remporter des dizaines de grands prix virtuels qui ne lui apporteront rien. Il est préférable qu’un enfant ait son instrument de musique, et qu’il apprenne ses morceaux préférés, plutôt que de s’abrutir à les jouer sur console. Il vaut mieux pour un enfant de pratiquer un sport qu’il aime, plutôt que de s’engraisser devant une simulation de ce sport, qui n’a rien de bénéfique pour ce pauvre enfant qui suit ce que lui donnent ses parents.
Ce message s’adresse aux parents, les cartes sont entre vos mains, les choix du devenir de vos enfants vous appartiennent : pensez-y.