Gendarme Algéro-Française morte : son supérieur hiérarchique suspecté

Gendarme Algéro-Française morte : son supérieur hiérarchique suspecté

Myriam Sakhri était une gendarme Française d’origine Algérienne. Elle a été retrouvée morte le 24 septembre 2011, à 10 h du matin. Le corps sans vie de la gendarme a été découvert gisant sur le canapé de son logement de fonction, avec une balle dans son foie.

Les enquêteurs de l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), auxquels la charge d’élucider les circonstances de cette mort a été confiée, sont arrivés à la conclusion « d’un suicide pour raisons personnelles ». Mais la famille de la victime n’ayant pas été convaincue par le résultat de l’enquête, avait pu mettre à jour plusieurs éléments troublants qui ont apporté un nouveau rebondissement dans cette affaire.

Un nouveau rebondissement

Dans son logement de fonction à la caserne Delfosse à Lyon, une paire de lunettes masculines avait éveillé les soupçons de la famille de la victime. Ces derniers mentionnent aussi une lettre ou la gendarme française d’origine Algérienne, Myriam Sakhri, avait nommément accusé son supérieur hiérarchique.

Selon le média Europe 1, la lettre mentionnait le commandant de la jeune gendarme, celle-ci n’avait que 32 ans au moment des faits. Cette dernière aurait mis en en cause son supérieur en notant : « Merci à G. le connard ». Les proches ont tout de suite fait le lien entre la lettre, le nom de son supérieur et la paire de lunettes dont le propriétaire n’a pas encore été identifié.

La défunte gendarme d’origine algérienne avait également envoyé une autre lettre à sa hiérarchie, ou elle se plaignait, quatre mois avant sa mort, d’un harcèlement qu’elle aurait subi de la part de trois de ses collègues. Ces derniers l’auraient traité de plusieurs insultes raciales comme « bougnoule« , « Boukak » et Youpin« .

Plusieurs autres témoignages ont été recueillis par les proches de la victime. En effet, cette dernière aurait été insultée, écartée et harcelée par ses collègues durant les six mois qui ont précédé sa mort. Les témoignages précisent aussi que la victime n’avait reçu aucun soutien de la par ses supérieurs, alors qu’elle était clairement la cible d’une discrimination raciale.

Le combat de sa famille

Suite à la première enquête qui avait conclu à un suicide pour des raisons personnelles, les proches et la famille de la victime n’ont pas beaucoup attendu pour passer à l’acte. En effet, ces derniers se sont vite constitué une partie civile, ce qui avait mené à l’ouverture d’une information judiciaire en 2013.

En 2014 et en 2015, les juges ont écarté la thèse du harcèlement. Un non-lieu avait donc été prononcé et confirmé par la cour de cassation. Les magistrats ont ajouté que Myriam Sakhri a été morte dans un contexte de forte alcoolisation.

La famille qui n’avait jamais lâché l’affaire a présenté les nouveaux éléments que la cour d’appel de Lyon avait examiné hier le 26 janvier 2021. La sœur de la victime avait déclaré que « Nous sommes confiants et déterminés, et nous ne lâcherons pas l’affaire »