Genaizia , Ould kablia , Rahmani , Tou…quittent le gouvernement , Les raisons du départ des 11 ministres

Genaizia , Ould kablia , Rahmani , Tou…quittent le gouvernement , Les raisons du départ des 11 ministres

Les raisons du départ des 11 ministres

Dans ce profond remaniement qui a vu l’arrivée de plus de 11 nouveaux ministres, on notera surtout le départ de certaines importantes figures du gouvernement. Des ministres qui avaient un poids important sur l’échiquier politique.

Le premier important départ du gouvernement, qui a marqué tous les observateurs, est celui de Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale. Nommé par le Président Bouteflika le 1er mai 2005, cet ancien général-major a accompli sa mission discrètement durant plus de huit ans. Chargé de rencontrer les personnalités militaires étrangères, M.Guenaïzia avait la charge de la «Grande Muette». Son départ était prévu, puisqu’il avait selon, certaines sources, demandé à plusieurs reprises à partir.

Le départ de Dahou Ould Kablia pourrait s’inscrire dans la même logique que celle de Guenaïzia. Considéré comme un proche du président, Ould Kablia a cédé sa place pour sûrement occuper un poste plus calme dans une importante institution de l’Etat. Pour sa part, Mohamed Charfi, l’ex-garde des Sceaux, qui a accompli sa mission dans les règles de l’art pourrait, selon toute vraisemblance, remplacer Belaïz au Conseil constitutionnel. Une place de choix pour cet homme de justice qui a toujours été «droit».

L’autre grand poids du gouvernement et sans doute la surprise de ce remaniement, est le départ de Mourad Medelci. Ce dernier était le seul ministre du gouvernement à rencontrer le président avec le Premier ministre Sellal. Son apparition avant-hier au journal télévisée de Canal Algérie pour expliquer la position de l’Algérie dans le dossier de la Syrie, était vraisemblablement sa dernière mission. Medelci paye sans doute son manque de fermeté dans la gestion de la diplomatie algérienne à l’étranger. Il est remplacé par une grosse pointure de la diplomatie, Ramtane Lamamra. Un ministre qui aura son mot à dire dans les grands rendez-vous de la diplomatie internationale. Un grand poids également du gouvernement à sortir de l’Exécutif, est le ministre Chérif Rahmani. Avec Benbouzid, il était considéré comme le plus ancien ministre dans le gouvernement avec plus de 25 ans de présence dans l’Exécutif. Son départ du gouvernement n’est pas une surprise.

L’ancien ministre, gouverneur du Grand-Alger, très médiatique, qui sait aussi bien, parler aux médias nationaux, qu’étrangers était donné partant à plusieurs reprises, mais à chaque fois il a été repêché. Ce départ intervient aussi au moment où il était candidat à la succession d’Ahmed Ouyahia à la tête du RND. Ce remaniement a touché également les trois ministres membres de l’ex-bureau politique du FLN: Amar Tou, Rachid Harraoubia et Abdelaziz Ziari. Leur départ était prévisible selon certains observateurs politiques et fait suite surtout à leur défection très remarquée à la réunion pour l’élection du nouveau SG du FLN, Amar Saâdani. Le trio de ministres du FLN payent ainsi leur manque de soutien au nouveau patron du FLN.

Ce remaniement marquera également le départ de Moussa Benhamadi, ministre de la Ptic qui paye ainsi sa dernière maladresse médiatique à propos du dossier de Djezzy. A l’approche du passage de l’Algérie à la 3G, le ministre est remplacé par Mme Derdouri, la présidente de l’Arpt, qui devait lancer le 15 septembre prochain, l’appel d’offres pour la téléphonie mobile de

3e génération. L’autre ministre à quitter le gouvernement sans avoir finalisé son projet, c’est Mohamed Saïd, l’ex-ministre de la Communication. Ce dernier devait rencontrer aujourd’hui les patrons pour finaliser le projet de la carte professionnelle de la presse. Il devra laisser le projet à Messahel qui poursuivra sûrement le projet de loi sur l’audiovisuel et l’information.