Franchement, il est difficile de trouver les mots assez forts pour qualifier l’état de délabrement très avancé dans lequel se trouve le dispensaire de Gdyel.
Situé sur le grand boulevard qui traverse la ville, l’entrée de cette structure débute par un grand espace, qui, normalement, doit être un espace vert, bien entretenu, donnant à cet établissement de santé publique une respectable image.
Malheureusement, ce n’est pas le cas et c’est ce qui nous a poussés à faire discrètement un tour à l’intérieur de ce « dispensaire». Toute la surface de cet important espace est envahie par des herbes folles, dont la hauteur dépasse largement un mètre, ainsi que des détritus et des mouettes mortes.
Sur l’allée qui donne accès au bâtiment, des branches de palmiers jonchent le sol tapissé de fiente de mouettes, les patients ainsi que le personnel, ne peuvent en aucun cas traverser cette allée, sans marcher sur la fiente qui souille même les marches d’escalier.
A l’intérieur, le dispensaire est dans un piteux état, c’est une véritable catastrophe, pour ne pas dire un scandale, car en plus de la fiente de mouettes dans certaines pièces, on y trouve des gravats jonchant le sol, résultant des effondrements des plafonds. Dans la salle des soins dentaires, le fauteuil ne sert plus à rien.
Un patient auquel nous avons demandé si les soins dentaires y sont effectués a révélé qu’ils ne se font pas. «Vous ne voyez pas comment est le plafond, l’état déplorable du cabinet à lui seul vous renseigne que ça ne se pratique pas, ce n’est plus un dispensaire, mais une écurie au vu de son état», estime notre interlocuteur.
Une structure de santé pareille doit en principe fermer ses portes, pensent des riverains. «Elle fait la honte de la ville, nous ne savons pas s’il s’agit d’un mépris à l’égard des habitants ou bien d’un laisser-aller.
Ce lieu doit en principe être une référence en matière d’hygiène, car il reçoit des malades. Au vu son état, il n’est valable ni pour l’accueil des patients ni pour y travailler», déclarent nos interlocuteurs écœurés, qui attendent qu’une sage décision soit prise pour remédier à cette lamentable situation.
A. Bekhaitia