La potentialité caractérisant le marché algérien, « incomparable avec d’autres pays », est l’atout majeur de ce marché et son principal attrait pour les investisseurs, a indiqué hier à l’APS à Londres, M. Robert Carr, directeur de la firme internationale britannique « Tudor ».
Tandis que dans la plupart des pays de la région (Maroc, Tunisie, Egypte) « les marchés ont atteint des seuils de saturation et sont difficilement rentables », le marché algérien présente, quant à lui, les caractéristiques « d’un marché nouveau, parfois vierge dans certains secteurs, où les possibilités de progresser sont réellement énormes, pour ceux qui savent investir » , relève cet investisseur présent en Algérie depuis 2008,.
« En effet, le marché algérien est prometteur avec cet atout remarquable qu’est la marge de progression », a dit Robert Carr, qui dirige une entreprise spécialisée dans les produits de photographie, représentée dans de nombreux pays en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient.
« J’ai visité de nombreux pays dans la perspective d’élargir mon réseau avant d’opter pour l’Algérie en 2008 », a affirmé en substance cet homme d’affaires de longue expérience qui a créé une joint-venture avec une entreprise nationale basée à Constantine. « L’Algérie à un très bon potentiel, c’est aussi un marché développé , les marges de progression que représente le marché algérien ont motivé mon choix », a dit ce professionnel soulignant que certains marchés de la région peuvent paraître « minuscules » comparés à l’Algérie, avec ses 35 millions d’habitants, son niveau de vie intéressant et sa croissance économique soutenue.
« Les affaires marchent tellement bien en Algérie dans le secteur de la photographie que la compagnie envisage déjà d’étoffer son réseau », a fait savoir M. Carr.
« C’est la parfaite illustration d’un cas de win-win (gagnant-gagnant), l’entreprise augmente ses revenus grâce à la demande croissante enregistrée sur le marché algérien et d’un autre côté, l’entreprise algérienne partenaire, ouvre de larges possibilités d’emplois et de revenus avec l’extension du réseau », a-t-il dit.
A propos de la sécurité en Algérie, cet investisseur a affirmé que « ce n’est pas plus dangereux que dans d’autres pays, le niveau de risque est normal. Regardez ce qui se passe autour de nous dans d’autres pays », a-t-il soutenu.
Parlant de la législation, M. Carr a mis en exergue la souplesse des mesures prises par le gouvernement algérien qui, sur le terrain, se traduisent par une simplicité absolue de procédure. « Il n’y a pas eu de contraintes majeures dans la procédure d’installation qui s’est déroulée normalement », a souligné ce businessman.
A son avis, les Britanniques, qui avaient pris un certain retard sur le marché algérien, ont aujourdhui changé leur perception de l’Algérie. A ce propos, il a rappelé la forte délégation d’homme d’affaires britanniques qui sera du 23 au 26 janvier à Alger.
A la question de savoir si la langue ne fait pas obstacle aux affaires en Algérie, il a répondu par la négative soulignant que les chinois, ne parlent ni l’arabe ni le français pourtant ils se débrouillent plutôt bien. « Au contraire, les Britanniques ont l’avantage de se situer à deux heures et demie de vol d’Alger », a ajouté ce professionnel.
M. Carr a fait savoir avoir lui-même participé à une mission commerciale organisée par la Middle East Association (MEA) en janvier 2010, mission qualifiée de « globalement positive ».
« Ces missions sont importantes dans la mesure où elles permettent aux nouvelles entreprises de mettre un pied en Algérie et de découvrir ce marché ainsi que les « possibilités de partenariat », a-t-il conclu.