Les factions palestiniennes et le mouvement Hamas ont décidé d’observer une période de trêve dans leur confrontation avec l’occupant israélien.
Les principales factions palestiniennes à Gaza sont parvenues, hier, dimanche, à un «accord informel» de trêve dans leur confrontation avec Israël, selon le Hamas. «Nous sommes parvenus à un accord informel pour instaurer une trêve dès cette nuit à condition qu’Israël, de son côté, cesse ses attaques», a déclaré un haut responsable du Hamas.
Selon lui, la trêve devrait être annoncée officiellement aujourd’hui. Mais d’ores et déjà, la police a «reçu dimanche soir pour consigne de stopper les tirs contre Israël», a souligné ce responsable. Cette annonce survient à la suite de contacts intensifs, conduits notamment par l’intermédiaire de l’Egypte en vue de parvenir à une accalmie. Dans le cadre de ces contacts, le général de réserve et ancien chef du département de la planification de l’armée israélienne, s’est rendu au Caire avec d’autres responsables israéliens, ont indiqué les médias locaux. Le responsable du Hamas a précisé que son mouvement avait réclamé au Jihad islamique de stopper ses attaques après que cette organisation radicale eut revendiqué deux nouveaux tirs de roquettes contre Israël hier soir. Près de 30 roquettes ou mortiers ont été tirés de la bande de Gaza ces dernières 24 heures contre le Sud d’Israël, sans faire de victime ni de dégât majeur, selon un bilan israélien. Plus de 100 projectiles se sont abattus sur le territoire israélien depuis le début de ce cycle de violences, jeudi dernier, mais les tirs ont baissé d’intensité hier après-midi. Par ailleurs, quatre frappes aériennes israéliennes ont été signalées, hier, dimanche, à Gaza, blessant sept personnes, dont un adolescent, selon les services d’urgence locaux. L’armée israélienne a confirmé deux raids aériens contre des «sites terroristes».
La confrontation armée entre les groupes radicaux palestiniens de Gaza et Israël s’était intensifiée samedi soir, avec des salves de roquettes qui ont frappé plusieurs villes du sud d’Israël, faisant 1 mort et 18 blessés à Beersheva. Côté palestinien, un total de quinze Gazaouis ont été tués et une cinquantaine d’autres blessés, selon des sources médicales, au cours de représailles depuis les attaques anti-israéliennes de jeudi dans la région d’Eilat (sud d’Israël), près de la frontière avec l’Egypte. Par ailleurs, l’armée israélienne a arrêté, hier, dimanche, des dizaines de militants du Hamas dans le sud de la Cisjordanie occupée, selon des sources palestiniennes. La Ligue arabe a condamné les raids israéliens sur la bande de Gaza et demandé à la communauté internationale de «faire pression sur les autorités de l’occupation israélienne pour mettre immédiatement fin à cette agression».
R. I . / Agences
Les craintes d’Israël
Le cabinet de sécurité israélien, réuni dans la nuit de dimanche à lundi, a décidé de ne pas lancer d’opération terrestre de grande envergure dans la bande de Gaza, après l’annonce d’une trêve par des mouvements palestiniens. Les responsables de l’armée ont présenté différentes options d’action dans la bande de Gaza pour mettre fin aux tirs de roquettes vers le sud d’Israël. A l’issue d’une heure de discussions, le cabinet a décidé de ne pas lancer d’offensive terrestre à Gaza «de crainte de déclencher des manifestations de masse en Egypte susceptibles de déstabiliser le régime en place au Caire et de porter atteinte aux intérêts d’Israël à l’étranger à l’approche de la demande palestinienne d’adhésion d’un Etat palestinien à l’ONU en septembre».