L’assassinat hier du chef militaire du Hamas, à Gaza, Ahmad Jaabari, lors d’un raid israélien est à l’origine du regain de tension dans la région faisant craindre à nouveau une escalade de la violence.
L’Etat hébreu qui avait menacé d’ouvrir les “portes de l’enfer” l’a fait dans la nuit du mercredi à jeudi en multipliant ses frappes sur Gaza. L’armée du Tsahal a baptisé ses raids “piliers de la défense”. Le premier bilan fourni par des source médicales fait état de trois morts parmi les militants palestiniens.
Ce regain de tension au proche Orient a mis la diplomatie en ébullition. En effet l’Egypte a rappelé son ambassadeur à Tel Aviv pour consultation. Barack Obama s’est entretenu avec Benyamin Netanyahu et Mohamed Morsi.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni d’urgence dans la nuit dernière pour discuter des raids israéliens contre la bande de Gaza. Mais il n’a finalement pris aucune décision, alors que l’Etat hébreu a menacé d’accroître son offensive.
L’assassinat de Jaabari n’est pas du au hasard. C’est bien lui qui était visé, accusé par l’Etat hébreu d’opérations terroristes. Au moins sept autres Palestiniens sont morts, selon le représentant palestinien de l’ONU. Deux enfants figurent parmi les victimes.
Ces raids aériens israéliens pourraient être suivis d’une intervention terrestre. En tout cas, Israël ne l’exclut pas. Le cabinet de sécurité israélien a même autorisé dans la soirée le rappel de certains réservistes. D’autant plus que la maison blanche a, en réaction à cette détérioration soudaine de situation sécuritaire au proche Orient, réaffirmé le droit d’Israël à l’auto-défense.
