Huit membres du mouvement islamiste palestinien Hamas étaient portés disparus mercredi après l’effondrement d’un tunnel causé par la pluie et les inondations dans la bande de Gaza, a indiqué une source sécuritaire.
Cet incident remet en lumière la question des tunnels dans l’enclave palestinienne, que le Hamas contrôle sans partage et qui est close hermétiquement par la barrière de sécurité israélienne et la zone tampon égyptienne.
Du côté de la frontière égyptienne au sud, les tunnels ont longtemps été un moyen capital pour faire passer de la contrebande dans le territoire palestinien. Mais les tunnels ont aussi servi à porter la menace sur le territoire israélien.
La destruction des tunnels fut l’un des objectifs primordiaux de la guerre dévastatrice menée en juillet-août 2014 par Israël à Gaza.
Différentes sources sécuritaires ont laissé filtrer récemment dans la presse israélienne que le Hamas avait reconstruit les tunnels et qu’après avoir été sérieusement amoindri par la guerre, il était à nouveau prêt militairement à une confrontation, la question étant de savoir s’il la jugeait opportune et quand.
Le tunnel qui s’est effondré dans la nuit de mardi à mercredi après plusieurs jours d’averses se trouve dans les environs de Jabaliya (nord), a dit à l’AFP une source sécuritaire palestinienne.
Elle a parlé d’un « tunnel de la résistance » appartenant au Hamas. « Il y avait onze résistants dedans dont trois ont réussi à s’échapper dans l’heure qui a suivi l’incident ».
Le Hamas a observé un silence total sur le sujet.
Un homme de 30 ans avait été tué samedi dans l’effondrement d’un autre tunnel, selon des officiels du Hamas.
Du côté de la frontière égyptienne, depuis la destitution en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, soutien du Hamas, l’armée égyptienne dit avoir détruit des centaines de tunnels.
Les Egyptiens accusent des activistes palestiniens d’utiliser ces tunnels pour fournir des armes aux mouvements armés du Sinaï. L’Egypte a lancé fin 2014 la construction d’une zone tampon à la frontière avec Gaza.(Afp)