Le groupe pétrolier public algérien Sonatrach n’a pas de craintes sur ses parts sur le marché du gaz en Europe, dont il est le troisième fournisseur après la Russie, a indiqué jeudi le ministre algérien de l’Energie Youcef Yousfi.
Nous ne subissons pas de concurrence (…), je nai aucune crainte de ce côté. Le monde va avoir besoin de plus de gaz car il va remplacer le nucléaire dans les prochaines années, a déclaré le ministre à lAgence algérienne APS, en marge du congrès mondial du pétrole qui se tient à Doha.
Actuellement, l’Algérie est le 3e fournisseur de gaz de l’Europe après la Russie et la Norvège.
Il ny a strictement aucun problème de parts de marché pour la Sonatrach. Nous sommes des acteurs importants, nous préservons nos parts de marché et notre capacité à exporter, a ajouté M. Yousfi.
Le ministre a précisé que même si les réserves de gaz du Qatar ou de la Russie étaient largement supérieures à celles de l’Algérie, l’Europe aura encore besoin du gaz algérien du fait de labandon du nucléaire.
Nous nallons pas nous battre avec des compagnies et des entités pour placer des quantités supplémentaires de gaz sur le marché européen, ce nest pas notre objectif. Notre préoccupation actuelle cest de conforter nos ressources, il faut penser à très long terme, a-t-il dit.
Il y aura de nouveaux segments de marché qui vont se développer pour le gaz notamment dans la génération électrique, a précisé le ministre algérien.
A moyen terme, lAlgérie est préoccupée par les effets que pourrait avoir la crise de la dette européenne sur la demande gazière et partant sur les prix de cette énergie, a ajouté M. Yousfi.
L’Union européenne négocie depuis 2008 un mémorandum sur l’énergie avec l’Algérie qui a conditionné la conclusion de cet accord par notamment la libre circulation des personnes.