Gaz : l’Algérie conforte sa suprématie sur le marché espagnol

Gaz : l’Algérie conforte sa suprématie sur le marché espagnol
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L’Algérie a maintenu sa position de leader incontesté et de principal fournisseur de gaz naturel du marché espagnol, au cours de la période allant de janvier à octobre de l’année 2025. Le pays a enregistré une part de marché substantielle, atteignant 35,0 % du total des importations espagnoles.

Les données publiées ce dimanche par la société espagnole « Enagás » confirment la domination algérienne. Le volume des approvisionnements durant les 10 premiers mois de cette année s’est élevé à 119 510 Gigawattheures (GWh).

Ce chiffre marque une progression significative par rapport aux quelque 105 940 GWh fournis au cours de la même période l’an dernier. L’Algérie devance ainsi clairement ses principaux concurrents, notamment les États-Unis et la Russie.

Gaz  : l’Algérie renforce son leadership en Espagne avec 35 % de parts de marché

Ces livraisons stratégiques ont été acheminées en grande partie via le gazoduc Medgaz, qui a transporté 98 185 GWh, le reste (21 325 GWh) ayant été fourni par le biais de cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL).

Malgré l’essor du GNL, la part algérienne reste majoritaire. Durant la même période de dix mois, les exportations des États-Unis ont atteint environ 105 577 GWh, représentant une part de marché de 31,0 %. Ces approvisionnements sont exclusivement sous forme de GNL.

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Loin derrière, la Russie a fourni 36 020 GWh, soit une part de 10,6 %. Elle est suivie par le Nigéria avec 25 277 GWh (7,6 % de part de marché), et l’Angola dont les livraisons se sont établies à 18 605 GWh, soit une part de 5,5 %.

Cette performance consolide la position de l’Algérie comme un partenaire énergétique stratégique essentiel pour la sécurité et l’approvisionnement de la péninsule ibérique.

L’Algérie et l’Italie : Un Excédent Commercial Record porté par le Gaz… et l’Explosion de l’Acier !

Au-delà de l’Espagne, la dynamique énergétique algérienne se reflète également dans ses relations avec un autre partenaire clé de l’Europe du Sud : l’Italie, où le gaz demeure central, mais où de nouveaux secteurs industriels émergent avec force.

En effet, l’Algérie confirme sa stature de puissance économique émergente sur l’échiquier euro-méditerranéen. Entre janvier et août 2025, la balance commerciale avec l’Italie a dégagé un excédent spectaculaire au profit d’Alger, s’approchant des 5 milliards d’euros. Si le gaz naturel reste le moteur incontesté de cette relation, un autre secteur a créé la surprise en affichant une croissance exponentielle : le fer et l’acier algériens.

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Selon les données de l’agence italienne Nova, les flux confirment une tendance lourde, révélatrice d’une mutation progressive de l’offre exportable algérienne, qui commence à intégrer des produits industriels à forte valeur ajoutée.

Sur les huit premiers mois de 2025, les exportations algériennes vers l’Italie ont atteint 7,05 milliards d’euros, marquant un léger repli de 3,6 % par rapport à 2024. Parallèlement, les importations en provenance de Rome se sont établies à 1,93 milliard d’euros, en hausse de 11,7 % sur la même période.

Ce différentiel massif confirme la solidité des relations économiques bilatérales et explique l’ampleur de l’excédent commercial algérien, lequel avoisine les 5 milliards d’euros.

La structure des exportations demeure, sans surprise, très largement dominée par les hydrocarbures. Le gaz naturel représente à lui seul 84 % du total, s’élevant à 5,94 milliards d’euros, et consolidant le rôle stratégique de l’Algérie comme fournisseur énergétique clé pour l’Italie.

Cependant, la véritable sensation de cette période est l’essor fulgurant des exportations de produits sidérurgiques. Atteignant 121 millions d’euros, ce secteur a bondi de 169,6 % en seulement un an.

Cette performance spectaculaire tranche avec les dynamiques observées dans d’autres segments. Si les produits chimiques et engrais enregistrent également une forte progression (87 millions d’euros, soit +65,3 %), les hydrocarbures non-gaziers affichent un recul : les exportations de produits de raffinage du pétrole s’établissent à 580 millions d’euros (-10,6 %) et celles de pétrole brut à 267 millions d’euros (-7,8 %).