A en croire certaines sources citées par des médias, demain sera décisif sur le dossier de l’exploitation du gaz de schiste dans notre pays.
Le président de la République aurait, en effet, pris une décision en faveur du gel des forages de gaz de schiste à In Salah. L’information a été donnée par Abdelhamid Slimani, membre du comité de coordination de la protestation des habitants d’In Salah, cité par les médias.
«L’arrêt du projet de gaz de schiste a été décidé, le président Bouteflika a tranché en faveur des habitants». Est-ce la fin d’une polémique autour d’une question qui a fait couler beaucoup d’encre et déchaîné des mouvements de colère ? Est-ce la fin des protestations anti-exploitation du gaz de schiste entamée depuis le début du mois dans pratiquement toutes les villes du sud du pays ? La question de l’exploitation du gaz de schiste a provoqué, outre l’ire des populations, suscité, des points de vue contradictoires y compris dans le discours officiel, depuis le 27 décembre 2014, jour où la toute première torche de gaz de schiste a enflammé l’horizon du bassin de l’Ahnit, dans la wilaya de Tamanrasset. «Le gouvernement n’a pris à ce jour aucune décision définitive concernant l’exploitation du gaz de schiste et effectue actuellement une évaluation technico-économique de ce projet», a souligné, hier, Youcef Yousfi, dans une déclaration à la presse à l’occasion de sa visite
d’inspection dans la wilaya de Mascara. Le même ministre s’était pourtant, de tout temps montré favorable à l’exploitation de cette énergie non conventionnelle.
Jeudi dernier, dans son intervention sur la chaîne Ennahar, il était catégorique. «Nous n’avons pas d’autres choix que d’explorer de nouvelles ressources énergétiques», a-t-il dit. Il a été vite «recadré» par le Premier ministre. «Le gouvernement n’a délivré aucune autorisation d’exploitation de gaz de schiste en Algérie.» Le programme de recherche des ressources de gaz non conventionnels est défini comme suit : projet pilote de prospection (Ahnet), réalisation de deux fo-rages chacun pour étudier les réserves de gaz non conventionnels dans cette zone», a écrit Abdelmalek Sellal vendredi dernier sur sa page Facebook estimant que «l’exploitation du gaz de schiste n’est pas du tout à l’ordre du jour du gouvernement algérien». Ces affirmations sont en totale contradiction également avec ce qu’ ont déclaré, le nouveau PDG de Sonatrach et le conseiller du ministre de l’Energie sur les ondes de la Chaîne III. «La décision de l’exploitation du gaz de schiste est incontournable », a souligné à propos Saâd Sahnoun. «Il serait irresponsable de ne pas envisager l’exploitation du gaz de schiste» a estimé Ali Hached,
F. H.