Gaz de schiste : L’énergie de la discorde

Gaz de schiste : L’énergie de la discorde

Le Sud dit non à l’exploitation de gaz de schiste !

« Nous refusons d’être victimes des décisions de Sonatrach qui ne pense qu’au comment avoir de l’argent au dam de notre santé er celle de nos familles. Si les dirigeants de cette entreprise et la tutelle veulent réellement exploiter ce gaz, essentiellement dangereux, ils n’ont qu’à venir s’installer, eux et leurs familles, au Sud et nous laisser leurs places à la Capitale», fulmine A. Madjid, habitant d’Ain Salah, Tamanrassat, qui vient accomplir ses études à Alger. Et de poursuivre : «Pourquoi ils veulent aller vers ce gaz, alors que nous avons d’autres richesses naturelles permettant à l’Algérie de booster son économie ? Est-ce qu’ils ne savent pas que ce gaz pourrait engendrer des maladies très dangereuses pour les habitants du Sud ?» Saisissant l’aubaine, son ami Mohamed, lui aussi de Tamanrassat, revient sur les maladies qu’avaient causées les essais nucléaires français dans la région de Reggan. «Il y a des milliers de personnes du Sud qui sont atteintes du cancer et ce, à cause des essais nucléaires qu’à entrepris la France dans notre région, des personnes presque abandonnées ou du moins sont insuffisamment prises en charge par l’Etat. Est-ce que cela ne suffit pas ? Veulent-ils (les responsables du pays) faire encore de nouvelles victimes ?», s’est-il interrogé avant de répondre : «Normalement la santé de la population doit primer sur tout, quitte à perdre des milliards

de dollars !».

Quand les régions du Sud se solidarisent et convergent vers un même objectif

Depuis le 29 décembre 2014, plusieurs actions de protestation contre l’exploitation du gaz de schiste ont eu lieu dans les régions du sud du pays. Que ce soit à Tamanrasset ville, à Ain Salah, à Ouargla, Dans la ville de Djanet, wilaya d’Illizi, des marches, ses sit-in, des grèves, des blocages de routes ont eu lieu en ces dernières semaines et ce pour amener le gouvernement à la raison, pour renoncer à son projet d’exploitation du gaz de schiste. A Tamanrassat, avant d’observer un rassemblement devant le siège de la wilaya, les habitants ont organisé une marche imposante, à laquelle ont pris part toutes les catégories de la société, à savoir les vieux, des vieilles, des adultes, des jeunes, des collégiens, des lycéens et des étudiants.

Des slogans rejetant l’exploitation du gaz du schiste dans la région ont été vivement scandés. Dans la même wilaya, un autre rassemblement a eu lieu dans le même jour dans la région de Tahaggart. Les habitants de la région, arborant des banderoles, appelent à la suspension du projet d’exploitation du gaz de schiste dans la région d’In-Salah, ont paralysé toutes les activités commerciales. Dans la daïra de In-Salah, depuis le début de leur mouvement de protestation, les opposants aux gaz de schiste, acharnés, campés devant le siège de la daïra, ne veulent point renoncer à leur décision, tournant le dos aux responsables concernés qui ont tenté d’apaiser leur colère .

La détermination est visiblement sans défaut.

A Ouargla, à la place Souk El-Hadjar, se solidarisant avec leurs confrères de Ain Salah, les protestataires ont organisé , il y a quelques jours, un sit-in, avant de marcher, banderoles en main, jusqu’au siège de la direction des mines de la wilaya, en scandant les slogans suivants : «Non à l’exploitation du gaz de schiste», «Nous sommes In-Salah».

Dans la ville de Djanet, wilaya d’Illizi, des citoyens ont, lors d’un sit-in devant la salle de cinéma Tassili, scandé des slogans rejetant le projet d’exploitation du gaz de schiste dans la région d’In-Salah, avant de poursuivre leur mouvement par une marche à travers l’artère principale de la ville. Samedi le 17 janvier, à Alger, la tentative de la tenu d’un sit-in contre l’exploitation de gaz de schiste a été violemment réprimée par la police.

Au demeurant, il faut dire qu’en dépit des déplacements des différents responsables de l’Etat dans les régions du sud pour tenter l’apaiser la colère des citoyens quant à l’exploitation du gaz de schiste, la population ne compte pas lâcher prise et ce jusqu’à la suspension totale des forage pilote du gaz de schiste. «On ne s’arrêtera que lorsqu’on aura obtenu la décision de fermeture du forage pilote de gaz de schiste», a affirmé le 19 janvier un militant anti-gaz de schiste dans le site de TSA.

Les officiels s’expriment pour la première fois

Mercredi, 4 juin 2014, le ministre de l’énergie, Youcef Youcefi à déclaré à Alger qu’il « serait irresponsable de ne pas envisager l’exploitation du gaz de schiste», affirmant que le développement de cette ressource n’était qu’au niveau de l’«évaluation» et que le risque d’impact négatif était dorés et déjà évalué.

l est « quasi nul », selon lui. En matière d’environnement, M. Yousfi a été formel quant à l’utilisation de nouvelles technologies pour l’épuration des eaux après fracturation de la roche. Il existe, selon lui, des lois que le gouvernement va mettre en place pour protéger les ressources en eau. Le 12 janvier dernier, Saïd Sahnoun, P-DG de Sonatrach, lors de son passage à la chaine III de la Radio nationale, a estimé « qu’il n’y a rien à évaluer, l’Algérie dispose d’un potentiel national récupérable de 21.000 milliards de m3 de gaz de gaz de Schiste, soit 740 tonnes mètres cubes, de quoi valoriser ces ressources futures et permettre au pays de capitaliser un autre savoir-faire en matière de leur exploitation et de leur production». D’après lui, l‘Algérie entre dans la phase de mise en œuvre de la feuille de route de l’exploitation du gaz de schiste. Et d’exposer le plan de Sonatrach : «Ces ressources nécessitent des moyens. En termes de création d’emplois, il faut multiplier le potentiel par 4, voire 5 dans les prochaines années. Quelque 1.000 à 1.500 agents seront donc formés par an, afin d’adhérer aux perspectives tracées par le gouvernement. Sonatrach prévoit aussi, dans le cadre de son plan, le recrutement de milliers d’ingénieurs et de techniciens. Les premières prévisions de la production seront lancées à partir de 2022 et pourront atteindre d’ici 2025 les 10 milliards de m3 de gaz de schiste.» Des actions sont donc menées et plusieurs autres pointent à l’horizon. Ces déclarations sont en contradiction avec ce qu’a met en avant, le 16 janvier dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. En effet, sur sa page de Facebook, le chef du gouvernement contredit les responsables du secteur de l’énergie. «Le gouvernement n’a délivré aucune autorisation d’exploitation du gaz de schiste», a-t-il écrit, soulignant que l’exploitation de cette ressource n’est pas à l’ordre du jour de son gouvernement. Ainsi, dans le même ordre d’idée, M. Sellal y avait défini le puits d’Ahnet-1 «comme un projet pilote de prospection qui sera suivi de deux forages qui préciseront les réserves récupérables de gaz de schiste dans cette région». Il a mentionné qu’une deuxième phase suivra une évaluation «d’exploration» et non «d’exploitation» des résultats de la délinéation pendant au moins deux ans. Il s’agira, d’après lui, «d’estimer le potentiel de ces réserves, de voir si elles sont économiquement exploitables et surtout de quantifier les effets sur l’environnement». De surcroit, si l’on croit la déclaration du chef du gouvernement, le feu vert donné par Bouteflika lors du conseil des ministres de mai 2014 est limité uniquement à une évaluation du potentiel qui ne donne aucune autorisation à une quelconque exploitation de ressources non conventionnelles sur le sol algérien. Si tel est le cas, comment expliquer la présence de la compagnie française Total qui est opérationnelle depuis fin 2013 en Algérie, dans le bassin de Timimoun, en association avec Sonatrach et la société espagnole Cepsa, ainsi qu’à Ahnet (In Salah) avec Schlumberger, Sonatrach et la turque Partex ? .

Ali Benflis :

‘’Lorsque le gouvernement avait annoncé, en juin dernier, sa décision de procéder à l’exploitation du gaz de schiste, je m’étais étonné qu’une décision d’une telle ampleur n’ait été soumise à un aucun débat ni à aucune concertation nationales.

Bien plus, j’avais relevé que des institutions nationales concernées, en l’occurrence le Parlement et le Haut Conseil de l’Energie, avaient été tenus éloignés du traitement de ce dossier qui est d’une sensibilité particulière dans la politique énergétique de notre pays. Ce faisant, le gouvernement a cru pouvoir procéder de manière unilatérale et autoritaire et se dispenser de l’explication et la consultation que requiert la sensibilité d’une telle décision.

Les événements d’In Salah ne sont que la conséquence directe et logique de ces pratiques et de ces comportements qui ne prennent en ligne de compte ni les mises en garde de l’expertise nationale, ni les préoccupations et les inquiétudes exprimées par les citoyens.

Et ce sont précisément ces préoccupations et ses inquiétudes légitimes que le Gouvernement aurait dû prévoir et qu’il aurait dû s’employer à prévenir en se mettant à l’écoute de nos concitoyens et en s’acquittant à leur égard de son devoir d’explication et de persuasion. Les événements d’In Salah et de Tamanrasset reflètent donc une rupture dangereuse du dialogue social et de la nécessaire relation de confiance entre les gouvernants et les gouvernés.’’

Ali Faouzi Rebaïne :

‘’Pourquoi aller vers le gaz de Schiste, alors qu’on a suffisamment de gaz naturel, du pétrole et d’autres sources d’énergie. Au lieu d’aller vers ce gaz, je pense qu’il faut aller vers d’autres sources d’énergies nouvelles, telles que le soleil et le photovoltaïque. Est-ce qu’on est mort de faim pour penser à exploiter le gaz de schiste ? Non. Mais, sincèrement on est victime d’une mauvaise politique de gestion.’’

Amar Saadani :

‘’Je pense que Sonatrach a une grande responsabilité dans les troubles que connait aujourd’hui la région du sud. Aucun travail de sensibilisation n’a été fait avant de lancer les travaux d’exploitation. En tant que parti majoritaire, nous avons estimé qu’il était de notre devoir d’attirer l’attention du président de la République sur la tension qui règne dans plusieurs wilayas du Sud. Nous avons envoyé nos cadres et nos militants dans la région. Ces derniers ont discuté aussi bien avec la population qu’avec les responsables locaux et les notables. Dans la lettre que nous allons envoyer au Président, nous développerons notre point de vue sur la situation dans le Sud, ainsi que nos propositions pour sauver la région de cette impasse.’’

Louiza Hanoune :

‘’Le ministère de l’Energie est une victime d’une véritable cabale, au même titre d’ailleurs que la compagnie nationale Sonatrach. Sonatrach a été accusée de tous les maux comme si ses cadres étaient tous des Chakib Khellil. Non, Sonatrach est notre fierté nationale et la propriété de la collectivité nationale. Se passer de cette richesse dont regorge le pays serait un crime contre-nature. Depuis quand l’Etat doit-il consulter les citoyens pour lancer des projets ? On ne peut pas retourner à l’âge de la pierre à cause de la pollution.’’

La CNLTD

Dans un communiqué rendu public le 16 janvier, la CLTD, Coordination pour les libertés et la transition démocratique, affirme : ‘’Nous saluons vivement les habitants du sud algérien et leur prise de conscience contre les dangers de l’exploitation du gaz du schiste et l’intérêt qu’ils portent pour les générations actuelles et futures. La CLTD soutient les revendications des citoyens du sud de l’Algérie qui réclament la cessation immédiate des forages et les activités liées au gaz de schiste qui comportent des dangers environnementaux, notamment pour les  eaux souterraines’’ .

L »Algérie confluences : L’Algérie a officieusement autorisé l’exploration et l’exploitation de gaz de schiste sur son territoire, alors que de nombreux rapports internationaux précisent depuis des années que l’exploitation de cette source d’énergie est très polluante et menace l’environnement. En tant que sénateur de Tamanrassat, la région la plus concernée, pouvez-vous nous faire un point sur la situation ?

Pour qu’on soit clair et précis sur ce sujet, il convient de dire que l’Etat algérien n’a pas encore commencé l’exploitation de cette richesse. Jusqu’à présent, ce qui est entrepris n’est autre qu’une découverte, puis il y’a eu une petite exploration et ce dans le but d’évaluer, d’une part, cette richesse et de l’autre, de réfléchir sur des mesures idoines que l’Etat devra prendre pour assurer à la fois la protection de l’environnement et des habitants proches des puits de ce gaz, de toutes formes de pollution.

Pourtant, il y a eu le forage des puits de gaz de schiste et c’était à l’insu de la population. Comment avez-vous accepté que cela ait lieu sans le consentement des habitants concernés en particulier et la population algérienne en général ?

Nous, en tant que sénateurs, lorsque nous avons voté sur l’exploitation de cette richesse, nous avons exigé qu’il ait de la sensibilisation et de l’information de la population du Sud quant aux éventuels dangers inhérents ou non à l’exploitation de cette énergie. Sur ce plan, on a constaté finalement qu’il a eu des manquements au niveau de l’information. Cela dit, les agents de Sonatrach, le ministère de l’énergie, le ministère de l’environnement et le ministère des ressources en eau n’ont pas suffisamment informé, voire eu des contacts avec la population pour les sensibiliser sur cette question.

C’est ce que nous avons d’ailleurs reproché à Sonatrach. Ce que le ministre de l’énergie avait cautionné et approuvé quelques jours plus tard. Cependant, cela ne devra absolument pas empêcher les entreprises de l’Etat s’il décide réellement de faire des expériences sur ce gaz. Parce que, cette richesse doit être exploitée, que ce soit aujourd’hui, dans dix ou vingt ou trente-ans.

Qu’en est-il du mécontentement de la population d’Aïn Salah qui conteste énergiquement et selon certains analystes politiques légitimement cette décision ?

Les habitant de Aïn Salah, de par leur mouvement de contestation, n’ont pas refusé ni l’exploitation ni l’exploration de gaz de schiste, mais ils avaient peur des informations colportées par-ci, par-là, que ce soit par les spécialistes en hydrauliques ou par des réseaux sociaux qui dramatisent les méfaits de ce gaz.

Mais il est nécessaire de souligner ainsi qu’il y a eu beaucoup autres experts dans le domaine qui ont déclaré de cette richesse pourrait être exploitée sans que cela influera négativement ni sur l’environnent ni sur la population. Les moyens technologiques dont disposent aujourd’hui le monde entier et notamment les compagnies d’exploitations, confirment cet état

de fait.

l Avec ou sans moyens, les experts internationaux n’écartent pratiquement pas l’existence des risques, comment peut-on alors parler de l’exploitation de gaz de schiste sans détruire l’environnement ?

Même au niveau international, lorsqu’on voit les explorations faites au Etats-Unis sur ce gaz, quant on les voit également dans d’autres pays, tels que l’Arabie Saoudite qui est en train de préparer l’exploitation de ce même gaz, on doit se dire que bien que ce gaz présente quelques méfaits, il doit quand même être exploité, pas de façon anarchique évidemment, mais en utilisant les moyens nécessaires permettant d’atténuer ces mêmes dangers. D’ailleurs plusieurs experts qui se sont exprimés dans les chaines de télévision pour rassurer la population, ont expliqué qu’il est possible de réduire la nuisance de ce gaz, en utilisant des méthodes relevant de la nouvelle

technologie.

Donc, visiblement, l’Etat a tranché sur la question de l’exploitation de ce gaz, tôt ou tard, et il semble être déterminé, malgré les inquiétudes largement affichées par la population de Tamanrasset ?

Non, je n’ai pas cela. Je pense que le Premier ministre et le président de la République, lors de leurs dernières interventions, ont bien éclairé les choses, en déclarant que cette étape n’est autre qu’une phase de découverte, alors que son exploitation interviendrait probablement dans vingt-ans. A présent, la priorité sera donnée d’abord à la sensibilisation et à l’explication de ce gaz et de tout ce qui l’entoure.

Cela permettra en effet à arriver à un consensus entre l’Etat et la population concernée. Ce travail sera fait notamment par Sonatrach, le ministère de l’énergie, celui de l’environnement et celui des ressources en eau. Ainsi, pour qu’on soit clair sur ce point ainsi que sur celui des habitants du Sud, je tiens à affirmer que ces derniers n’ont aucun doute sur les décisions de l’Etat qui sont si souvent bien réfléchies. Autrement dit, ils savent très bien que si l’Etat a vu des dangers dans cette expérience ou dans la future exploitation du gaz de schiste, il ne le ferra jamais au détriment de la santé de la population ainsi que de celle de l’environnement.

D’un point de vue énergique, que peut apporter le gaz de schiste à un pays comme l’Algérie ?

Dans le cadre de la baisse des prix du pétrole et de la réduction des quantités des hydrocarbures habituellement exportées, il n’est pas interdit à l’Etat de penser à d’autres sources d’énergie qui permettront de couvrir les besoins de la population ainsi que ceux de l’Etat de façon générale. Parce qu’aujourd’hui, l’Algérie ne devrait pas être dépendante des autres Etats, comme elle l’était durant les années quatre-vingt-dix. Plus que cela, si quelqu’un affirme que cette richesse ne doit pas être exploitée parce qu’elle représente des dangers, dans ce cas là, il faut vraiment s’interroger sur le pourquoi ?l Si c’est le cas, pourquoi son exploitation est interdite en France, bien que cette dernière dispose en son territoire d’une richesse si importante en matière de gaz de schiste ?

Selon les informations que nous avons eues, car nous nous sommes des experts en la matière, la richesse de la France en matière de gaz de schiste se trouve à Paris. De plus, la France n’a pas le même environnement que celui des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite ou de l’Algérie. C’est la raison pour laquelle les autorités françaises refusent pour le moment son exploitation. Toutefois, probablement dans deux ou trois ans, la France pourra changer d’avis en décidant de l’exploiter.

Selon vos informations, y a-t-il d’autres pays qui ont déjà autorisé l’exploitation du gaz de schiste ?

Oui. Les Etats Unis par exemple sont en train de l’exploiter et l’utiliser. C’est ce qu’il leur a permis justement de réduire l’importation du gaz naturel.

A votre avis, pourquoi l’Algérie ne s’est pas orientée vers d’autres énergies, renouvelables, telles que les énergies solaires, au lieu d’aller directement vers le gaz de schiste ?

Si, les autorités du pays prévoient l’exploitation de ces énergies. Mais ce que je vois actuellement important et mieux que les énergies renouvelables, dont les moyens d’exploitation coûteront au trésor public, selon les experts, de sommes faramineuses, c’est le développement de l’agriculture et du tourisme dans les régions du Sud.

l Pour revenir aux habitantx de Aïn Salah, que réclament-il au juste, puisque jusqu’à présent ils n’ont pas encore arrêté leur mouvement de contestation et ce, bien que les autorités du pays les aient maintes fois rassurées ?

Les habitants d’Aïn Sahal ne sont pas contre l’exploitation du gaz de schiste, mais ils ont peur du puits du gaz qui se situe à pas moins de vingt-cinq Kilomètres de leur commune. Car actuellement, il y a trois puits où se sont effectuées les premières expériences de ce gaz : il y a deux dans la région d’Ahnet, à 180 Km de la commune d’Ain Salah, dont les habitants n’ont jamais parlé, et le troisième, c’est lui qui les dérange réellement parce qu’il leur est plus proche. En ce sens, leurs représentants ont demandé l’arrêt de ce puits pour informer encore plus la population à travers des conférences et des rencontres nationales et régionales sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste ..